Pour certains observateurs, il est l’un des précurseurs de la lutte de libération de l’homme noir face au colonialisme dominant.
Consacré pasteur en 1908, son nom reste dans les mémoires et dans l’histoire chrétienne au Cameroun comme un homme de Dieu qui a allié la culture occidentale aux valeurs traditionnelles Duala, marquant alors le temps avec son Essew’a bosangui qui a marqué le temps et est entré dans les oreilles de plusieurs générations. Les amoureux de l’écriture ont vu juste en mettant « Essew’a bosangui y’a ebas’a bana ba mboa ».
C’est le titre d’un ouvrage écrit par Ekoum,a Mbella Bwele pour évoquer la mémoire vive du pasteur Adolphe Lottin Same et son imaginaire créatif inoubliable.
A la communauté urbaine de Douala, les mots ne manquent pas pour la reconnaissance: « L’oeuvre du pasteur Adolphe Lottin Samedi représente un trésor qualitatif qu’il convient de conserver et de transmettre. Le recueil de cantique Essewe ya bosangui ya ebes’a bana ba mboa, est un travail salutaire qui mérite d’être accompagné et valorisé », a fait comprendre Elombo Imbert, sous- directeur de la culture du tourisme des affaires sociales et de la jeunesse et sports.
En évoquant l’homme, l’histoire nous enseigne que « Lottin Samedi est le fils de Same Mulobe. Ce dernier a fait ses classes d’abord à Bona Lembè, à Akwa, puis à Bonaberi et à Victoria (Actuel Limbe Ndlr). Il a été baptisé en 1889 et a été consacré pasteur en 1908. Lottin Same est pasteur à Bonamuti, à la suite de la guerre entre les Deido et la coalition de tous les Duala », raconte Jacques Eyoum Madiba, historien qui nous apprend encore que « Lottin Same a montré que la culture Occidentale et celle des Douala sont compatibles », avons-nous suivi.
Tout ou presque a donc été dit sur « l’homme, la vision,l’œuvre »le thème choisi de la table ronde qui s’est tenue ce 28 novembre a la salle des fêtes d’akwa.
Une organisation de la Direction de la culture, du tourisme des affaires sociales de la jeunesse et sports. L’idée a été portée par le Dr Roger Mbassa Ndine, très déterminé à soutenir la production littéraire et la promotion du livre dans la ville de Douala.
On l’a d’ailleurs vu s’impliquer au salon du livre de Douala. C’est le principal acteur du concours littéraire dénommé Matila o Duala qui vise la promotion de la lecture dans la métropole économique ce qui participe à l’animation culturelle de la ville.
La présentation de l’ouvrage du pasteur proposant Ekoum’a Mbella Bwele » Essew’a bossangui y’a ebas’a bana ba mboa « vient enrichir l’univers culturel non sans démontrer les valeurs d’un pasteur libre penseur avec ses approches enracinées sur « L’indépendance et le nationalisme, ainsi que l’inculturation de l’évangile », pour parler comme les analystes. Sa détermination a abouti à la composition de « plusieurs cantiques, l’instauration de l’esprit de participation active des ouvriers de Dieu à la vie de la communauté et la libération de l’homme noir », tout est dit.
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