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ASSAINISEMENT ET PROFESSIONNALISATION DU SECTEUR DES MOTOS-TAXIS: LE DR ROGER NJITCHOUA DRESSE UN ETAT DES LIEUX

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« On prend un peu de retard parce que les motos taximen ont posé un problème déjà évoqué »

Il est le deuxième adjoint au maire de Douala, par ailleurs coordonnateur de l’activité de professionnalisation du secteur des motos taxis. Nous l’avons rencontré pour cerner les contours d’un projet qui avance avec à chaque fois le même problème soulevé par les leaders syndicaux, qui accusent la Communauté urbaine de tous les maux, notamment la gestion des chasubles.

Quelle la situation dans le projet d’enrôlement des moto-taximen aujourd’hui à Douala ?

Nous avons démarré l’opération d’enrôlement des motos-taximen dans la ville de Douala le 11 juin 2024. A ce jour, nous sommes a près de 10 000 motos taximen enrôlés. Il était prévu que les motos taximen aient des chasubles pour la circulation. Je voudrais rappeler que notre objectif était de 20 000. Les 20 000 motos taximen que nous avons accompagnés dans la formation et dans l’obtention d’un permis de conduite de catégorie A. Nous étions à 10 000, au mois de juillet donc 50% de l’objectif. Maintenant, est-ce que c’est bon ? Est-ce que ce n’est pas bon ? C’est vraiment le verre à moitié vide. Nous pensons qu’au regard des difficultés, de la sensibilité de ce secteur d’activité. Aujourd’hui, nous sommes en train d’avancer. C’est un problème qui se pose depuis des années, mais aujourd’hui, nous sommes en train d’avancer Nous avions prévu 20 000 chasubles de motos taximen. A ce jour, nous avons distribué uniquement 1873 chasubles. C’est pour cela que, dans la ville, vous ne pouvez pas encore trouver de façon permanente. La ville ne peut pas encore être aux couleurs des chasubles

Qu’est-ce qui fait problème ?

C’est uniquement une histoire technique. Parce qu’il y a un temps entre l’enrôlement et la mise à disposition des chasubles. Les 20 000 chasubles sont là, sont disponibles, tout est fabriqué. Mais les chasubles viennent neuves. Il faut d’abord enrôler, avoir toutes les informations avant d’aller fabriquer, soit le code QR, soit tous les numéros qui vont avec. On prend un peu de retard parce qu’effectivement, les motos taximen ont posé un problème déjà évoqué, mais qui revient pour des raisons pernicieuses : La place des logos des syndicats sur la chasuble, ça c’était prévu. On a donné ça à leurs membres parce que nous ne pouvons pas nous substituer aux syndicats. Mais on leur a demandé de nous envoyer la liste des membres déjà enrôlés Et on peut les aider. Donc tout cela prend du temps. Compte tenu de ce micmac créé, on essaie de voir s’il y a des ajustements à faire. Qu’on les sorte une fois. Mais pendant ce temps, nous permettons à tous ceux qui ont été enrôlés, de circuler, puisqu’on leur envoie des messages dans les téléphones qui peuvent servir en cas de contrôle. Voilà exactement ce que nous sommes en train de faire.

A quand la fin de la sensibilisation ?

La sensibilisation n’aura pas de fin. Il faut continuellement sensibiliser. Parce qu’on va sensibiliser les motos taximen et après sensibiliser les usagers. Mais ce n’est pas parce que la sensibilisation n’aura pas de fin, que nous n’allons pas passer à la phase zéro pression. Bien évidemment, cette phase a été un peu retardée, parce qu’en plein milieu de cette opération, j’ai été en mission hors du pays pendant une semaine. Quelques temps après, c’est le directeur de la police qui m’a parlé. Mais je peux vous rassurer que nous sommes en train de prendre toutes les dispositions pour que la semaine prochaine, peut-être que la phase répressive soit mise en œuvre. Nous sommes en train de travailler. C’est vrai, on savait qu’il devait y avoir des écueils, il devait y avoir des agitations. Mais est-ce qu’il faut passer en force ? Est-ce que c’est toujours la force qu’il faut mettre en avant. Est-ce qu’il faut encore utiliser de la concertation ? Nous avons dit au préfet du département, de bien voir les choses. Nous avons tenu des réunions présidées par le préfet et ces réunions se poursuivent ici au niveau de la Communauté urbaine pour pouvoir arriver à mettre un programme en œuvre, dans un cadre apaisé. Que les leaders syndicaux jouent un rôle d’encadrement important. C’est ce que nous leur disons. Il ne faut pas qu’ils fassent dans la surenchère. Il faut qu’ils comprennent. Ils ne doivent pas traverser la ligne rouge. Certains sortent complètement du rôle qui est le leur En cherchant à vouloir s’ingérer dans les compétences de la Communauté urbaine et des communes d’arrondissement. Je voudrais le rappeler ici que la gestion de la circulation dans la ville de Douala est de la seule compétence de la communauté urbaine de Douala. On ne saurait demander au maire de la ville ou on ne saurait imposer au maire de la ville ou opposer à lui. C’est une compétence de la Communauté urbaine. Ces leaders ne maîtrisent pas les textes et nous voulons leur dire qu’ils restent à leur place de leader, qu’ils laissent la mairie de la ville qui est une institution, effectuer son travail. Ils sont des partenaires pour nous accompagner pas pour obstruer les actions de la mairie de la ville.

On dirait que les choses n’avaient pas été prises au départ…

Quand nous avons lancé ce programme, nous avons soumis les charges d’appui à toutes les sociétés citoyennes de la ville de Douala, pour leur demander un accompagnement. Deux sociétés ont réagi. D’abord la CNPS qui avait produit près de 700 chasubles sous le couvert des leaders syndicaux qui avaient mis en gros caractère. Pourquoi ça n’avait pas posé de problème ? Qu’ont gagné les conducteurs ? Rien. Pourquoi ça n’avait pas posé de problème ? Aujourd’hui, pourquoi ça pose de problème ? Les leaders veulent s’attaquer à la mairie. Disons la vérité, c’est parce que les chasubles sont distribuées gratuitement aux les motos taximen, alors qu’à l’époque on les vendait. C’est une affaire d’argent. C’est une question d’intérêt financier. Nous avons trouvé des solutions à ça. On a mis en place des mesures consensuelles de compensation qui sont insuffisantes. Ces leaders n’attaquent pas l’objet, mais ils posent le problème autrement. Nous savions qu’en les distribuant gratuitement, ils perdaient des ressources. Mais le partenaire leur donne de l’argent et la Communauté urbaine aussi leur donne de l’argent. Il faut qu’ils arrêtent de faire dans la surenchère. Si c’est peu, qu’ils disent que c’est peu, mais qu’ils ne s’attaquent pas au fondement même de cette opération qui est noble. C’est une opération importante pour la ville de Douala parce qu’il faut aussi accroître l’attractivité de la ville de Douala. Et aussi pour la sécurité des les motos taximen qui sont assassinés tous les jours. Donc vraiment une fois de plus c’est un faux problème. Le vrai problème, c’est un enjeu financier. Donc qu’ils arrêtent de dire du n’importe quoi, qu’ils arrêtent de dénaturer ce projet et de faire porter à la mairie de la ville tous les faux problèmes qu’ils sont en train de soulever.

Comment Comptez-vous les ramener à la raison ? Nous constatons également qu’il y a des zones de délimitation. A Bonapriso par exemple, ça se passe comme si ces zones-là n’ont pas existé. Quelles sont les mesures prises pour que les policiers municipaux fassent respecter ces zones-là ?

Nous avons dit que les zones rouges que sont Bonanjo, Bonapriso ne verront aucune moto. Aucun conducteur de motocycle à titre onéreux ne doit entrer dans cette zone. Cependant, il y a les zones orange comme Deido, Bali qui sont bien réglementées. Donc il faut avoir été enrôlé et porter sa chasuble pour y accéder.

Depuis le 15 septembre 2024 rien n’est fait sur le terrain. Pourquoi ?

La communauté urbaine est sur tous les fronts. J’ai envie de rassurer la population de la ville de Douala que rien n’a changé dans notre détermination. Le maire de la ville, les mairies des arrondissements sont des hommes et il peut y avoir un ressentiment dans la mise en œuvre d’une action, en fonction de ce qu’on trouve sur le terrain. Mais je peux vous garantir que cette fin d’année, la mairie de la ville fera tout pour faire respecter l’ordre et faire appliquer les mesures prises pour le maintien de la sécurité. La population peut rester rassurée.

entretien mené pr Josué Hugo Tobbo

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