La ville de Kribi a accueilli un colloque qui a réuni les experts maritimes internationaux pour cerner les contours de ce problème. C’était du 25 au 27 juin 2025.
Une initiative du Conseil national des chargeurs du Cameroun (Cncc) avec pour parrain, le ministre des Transports, Jean Ernest Ngalle Bibehe. Il s’est agi de parler de « la prise en compte des avaries communes dans la gestion des sinistres maritime ». Un thème choisit opportunément compte tenu du constat fait.
Et la cité balnéaire a été choisie par rapport à sa place stratégique qu’elle occupe. La ville abrite un port en eau profonde et donc, constitue une voie pour le commerce international . Une explication bien détaillée par Augustine Ndoni Keller épouse Diyo. Pour le maire de Kribi 1er, « la ville de Kribi a été choisie pour la tenue d’un colloque international aussi important pour le secteur maritime», va-t-elle déclarer à l’ouverture des travaux.
la démarcation de l’intérêt commun
Les experts et les acteurs portuaires se sont donnés trois jours pour décortiquer les différentes thématiques. Du moins dans le programme, 5 axes majeurs étaient inscrits avec des sous-thèmes. On a parlé entres autre de « la démarcation de l’intérêt commun, de l’intérêt général dans les avaries communes », du «cadre général des avaries communes: de l’évaluation à l’indemnisation en avaries communes » et du «contentieux des avaries communes et des travaux en atelier».
Durant 3 jours, experts et acteurs du secteur maritime ont échangé sur cinq (5) thématiques centrales avec plusieurs sous-thèmes . C’est afin que cela puissent éclairer les participants, les outiller en matière d’avaries communes dans la gestion des sinistres maritimes. Aussi, quelques cas ont été retenus pour permettre à ces derniers, d’avoir une idée précise sur ce procédé. Tout ceci bien coordonné par Auguste Mbappe Penda, Directeur général du Conseil national des chargeurs du Cameroun. Ce dernier est d’ailleurs revenu pour justifier la présence du Mintransports, représenté par Njoya Zakariaou, le ministre délégué: « la présence du ministre des transports atteste de l’importance que le gouvernement de la République accorde aux assurances maritimes », va-t-il préciser.
En réponse Njoya Zakariaou va réitérer les préoccupations des pouvoirs publics par rapport à cette affaire des avaries. « Le gouvernement de la République entend y adresser des réponses adéquates, et veiller à ce que les intérêts des chargeurs soient pris en compte dans la résolution des sinistres », va répondre le ministre délégué auprès du ministre des Transports.
Pour suivre les discussions, on a noté la présence du président de l’Union des assurances maritimes, le gouverneur de la région du Sud, Félix Nguélé Nguélé, le Conseil des chargeurs africains qui regroupe plusieurs pays comme le Gabon, le Ghana, la Rdc, le Togo, la Guinée Équatoriale et autres. On a noté la présence des partenaires comme le Pad, le Pak, Activa assurances, Apn ainsi que des professionnels et académiciens qui traitent des assurances maritimes dans les pays de l’Afrique de l’Ouest, du Centre, des pays occidentaux et d’Asie.
L’avarie commune
Pour mieux comprendre de quoi il s’agit, les experts du droit maritime, parlent de l’avarie commune, « une procédure de répartition des frais et dommages, entraînés par des mesures de sauvetage décidées dans l’intérêt commun d’un navire et des marchandises qu’il transporte ».
Nicholas Parton, est avocat anglais, spécialisé dans les affaires maritimes. Il a trouvé du bon moment pour partager son expérience dans le domaine. Il a expliqué que « les bateaux sont équipés d’appareils sophistiqués pour éviter les accidents maritimes ». Seulement il a évoqué un cas au canal de Suez où « le bateau a bloqué le canal, du fait du commandant qui allait trop vite, et il y’a eu perte de marchandises, et l’armateur a déclaré l’avarie commune, invitant tous ceux qui avaient une marchandise à bord de participer au sauvetage du bateau. Sans nos lois, c’est de la responsabilité du commandant », va-t-il dire. Une autre manière d’inciter les compagnies d’avoir une assurance pour les avaries communes
Facile en tout cas de comprendre que ce «colloque visait à prémunir les chargeurs des couts prohibitifs résultants de la non ou sous assurance des marchandises, en cas de survenance des catastrophes majeures, pouvant entrainer des situations d’avaries communes », va clarifier Auguste Mbappe Penda
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