Economie

CEMAC CAPITAL MARKETS AWARDS .

0

 

L’actionnariat populaire au cœur de la 3e édition

A la suite du point de presse marquant le lancement de la Cemac Capital markets Awards 2025, les organisateurs ont édifié  le public  dont les journalistes sur les contours, les enjeux et les défis de l’actionnariat populaire en Afrique centrale au Cours d’une conférence tenue ce 14 mars   au siège de la Bvmac.

Le marché financier ne vise pas seulement à faire gagner beaucoup d’argent aux investisseurs et autres usagers, il a également une vocation sociale. Le thème de la 3e édition de Cemac Capital markets Awards, « Actionnariat populaire en Afrique centrale : contours, enjeux et défis » proposé par La Lettre Sarl, a offert l’occasion au Directeur de la Bvmac, Dr Louis Banga Tollo, d’en faire la démonstration.

Comme dans un amphithéâtre, celui-ci procède par étapes. D’abord la définition : « tel qu’elle existe dans les manuels (car ce n’est pas un concept que nous inventons en Afrique centrale), on vous dira que l’actionnariat populaire vise à permettre à un large public d’accéder à la propriété des entreprises et de participer à leur gouvernance.  Vu sous cet angle, l’idée sous-jacente à ce concept, explique le Dg de la Bourse des valeurs immobilière de l’Afrique centrale (Bvmac), est « la démocratisation de la propriété des entreprises et la réduction des inégalités des richesses.  Permettre à un grand nombre de personnes de détenir les actions des entreprises relève bien souvent des politiques publiques.

Base des investisseurs- liquidité –confiance

Dr Louis Banga Tollo, cite en exemple les opérations d’offres publiques d’actions dans le cadre des privatisations ou les plans d’épargne actions promus par les gouvernements et qui sont généralement assortis des avantages fiscaux.  Il cite la fameuse liste des entreprises que les Etats de la Cemac, conformément à leurs engagements, doivent proposer pour leur introduction en bourse et à l’effet de booster le marché financier. Toutes ces initiatives   répondent plus à un souci de promouvoir l’actionnariat populaire. Il en va de même, assure Banga Tollo, des efforts déployés par les Etats pour équilibrer les comptes d’exploitation de la société de bourse ou du régulateur.

Outre l’Etat, le secteur privé peut également initier des actions en faveur de la promotion de l’actionnariat populaire, les plans d’épargne des entreprises en sont un exemple patent.  Les particuliers peuvent aussi agir dans le sens de la promotion de ce type d’actionnariat. C’est le cas lorsque pour leurs investissements, ils achètent des titres cotés en bourse. Si les acteurs privés, à travers l’actionnariat populaire     renforce l’appartenance des salariés à l’entreprise,   l’Etat renforce son statut et son appartenance à la société.

Qu’en est-il de l’impact de l’actionnariat populaire sur le développement de la bourse ?  Il permet, affirme le Directeur général de la Bvmac, enseignant par ailleurs à l’Université de Douala,   d’élargir et de diversifier la base des investisseurs.  Etant entendu que « populaire » renvoie à la « masse », c’est la base massive des consommateurs qui peuvent être intéressés par les instruments financiers, objet de la rencontre entre l’offre et la demande sur le marché financier. Plus ils sont nombreux plus le marché est liquide.

« Nous avons à peine 10 000 comptes titres sur toute la CEMAC »

La liquidité permet à un investisseur d’acheter le plus facilement possible   ou de vendre le plus facilement possible un instrument financier (qui le siège ou qui le détient déjà).  Une fois qu’un ordre de vente est validé, il est transigé.   C’est cela la liquidité et il n’y a que la masse   qui le facilite, fait savoir le Dg. « Evidemment s’il n’y a qu’un seul vendeur, un seul acheteur de temps en temps, nous ne pouvons pas avoir un marché qui a de la une liquidité ».

Au cours de cette rencontre Louis Banga Tollo s’est longuement attardé sur le lien entre liquidité et augmentation de la confiance.  « C’est la confiance   qui construit les marchés.  Certes nous savons construire la confiance par la réglementation, par la régulation, mais nous n’arrivons pas à construire la confiance par la décision simple.   La décision simple, c’est promouvoir l’actionnaire populaire.   Parce que quand le peuple y croit et vous donne son suffrage, c’est fini.  L’augmentation de la confiance vient automatiquement   lorsque le marché financier devient un marché   du public. Ça nous manque beaucoup ».

En témoigne les statistiques présentées au public par le Dg : « Nous sommes 63 millions de Cémaciens.   Nous avons à peine 10 000 comptes titres sur toute la CEMAC) Autrement dit l’ensemble des investisseurs (particuliers, entreprises, banques…. tous)   font moins de 10 000.  Ils ne sont même pas 10 000 : voilà la base des investisseurs de notre marché.  C’est un problème. Un marché ne peut pas être liquide avec pareilles statistiques ».

 

 

 

 

HAPPY END POUR FERDINNAND NGOH NGOH

Previous article

You may also like

Comments

Leave a reply

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

More in Economie