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CENTRE MULTIFONCTIONNEL DE BEPANDA (CMB)

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Les personnes handicapées formées aux gestes de premiers secours  

 Une cinquantaine de membres de l’Association des personnes handicapées du Cameroun (Asphadicam) ont pris part ce 10 mai au séminaire de formation aux gestes de premiers secours. C’était   au Centre multifonctionnel de Bépanda(CMB) à Douala.    

Handicap moteurs ou mal voyants, les participants qui sont de différents âges   présentent tous une déficience physique mais ils font preuve d’une attention soutenue face au formateur, Eugène Ndiki pompier, volontaire détaché à la Brigade des pompiers de Paris. Pendant plus de deux heures, il a édifié les apprenants sur les gestes de premier secours. Des gestes qui   sont appliqués entre le moment où survient un événement dramatique et l’intervention d’un médecin ou d’un secours   spécialisé.  Comme dans une salle de soin, il illustre ses enseignements par des exemples.    Les explications sont accompagnées de démonstrations aux cours desquelles un apprenant tient lieu de victime.

Ainsi pour une personne victime subitement d’un malaise, monsieur Ndiki recommande de vérifier d’abord que celle-ci est en état de conscience. Le procédé consiste à lui poser des questions pour évaluer sa capacité à réagir, lui demander par exemple d’ouvrir les yeux. Si la personne est consciente, l’étape suivante est le contrôle de la respiration   à travers l’observation du mouvement de la poitrine. Enfin, la victime doit être mise en Position latérale de sécurité (PLS) laquelle permet la respiration des voies respiratoires exposées à un risque d’étouffement.

Pendant l’intervention Eugène Ndiki insiste sur les gestes qu’il faut éviter comme enjamber la victime ou faire coucher sur le dos une personne qui saigne du nez. En cas d’hémorragie nasale en effet, il faut   faire assoir la victime, pencher légèrement sa tête vers l’avant avec le regard tourné vers le sol.  En même temps, elle doit se pincer le nez pour favoriser la coagulation et respirer par la bouche.  Il faut évidemment consulter en cas de persistance de la saignée.

Si à la suite d’un accident, une personne se retrouve avec un doigt ou un membre sectionné, l’enseignant soutient qu’il peut être conservé   en vue de sa réimplantation. La recette n’est pas compliquée outre mesure, dit-il. Il suffit de l’emballer dans un sac en plastique propre et le placer dans un sac contenant de la glace.   Comment gérer un arrêt de poisson   bloqué dans la gorge ? D’après le pompier, la mie de pain peut aider à évacuer ce corps étranger mais si une personne a l’occasion de consommer   la chaire de deux poissons pêchés alors que l’un est dans le ventre de l’autre, elle est immunisée à vie contre   ce type de phénomène.

Eviter d’enjamber la victime

Eugène Ndiki a impressionné son auditoire par sa méthode interactive : pour chaque cas, il recueille d’abord les avis des apprenants avant de proposer les solutions qui généralement sont plus ou moins simples contre des maux qui peuvent couter la vie en peu de temps.  D’où l’impératif nécessité, souligne-t-il, pour tout le monde, même les personnes handicapées,    d’assimiler les connaissances qui permettent de réagir correctement face à des situations d’urgence. « Il arrive que la vie et la mort dépendent de ces premiers soins. Et ce ne sont pas seulement aux membres de sa famille qu’on doit porter secours mais à tout le monde quand c’est possible « . Ndiki  a fait quelques fois recours   « aux remèdes de grand-mère qui, dit-il,  ont démontré jadis leur efficacité ».

Le Centre multimédia de Bépanda qui a servi de cadre à cette formation est placé sous la tutelle de la CUD.  Il est   l’instrument phare de la mise en œuvre des activités visant à faciliter l’insertion socio-économique des personnes vulnérables.

 

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