Santé

CENTRE MULTIFONCTIONNEL DE BEPANDA : LES PARENTS D’ENFANTS A L’ÉCOLE DES TND ET TSA

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Autisme et troubles associés

Sensibilisation et signes d’alerte au cœur d’un séminaire de formation au CMB

Le troisième adjoint du maire de la ville, Leonie Ndome Moukoko a présidé ce 26 août au nom du maire, la cérémonie d’ouverture de cet atelier qui se tient du 26 au 28 août 2025 au Centre multifonctionnel de Bépanda à l’intention des parents d’enfants autistes.

Les participants, une bonne cinquantaine, sont venus des 5 arrondissements continentaux du Wouri, des localités d’Edéa et de Kribi. Outre les parents, les représentants des associations et des établissements spécialisés dans l’encadrement des enfants souffrant de l’autisme et de troubles associés prennent part à cet atelier dont le thème porte sur « le repérage précoce du trouble neuro développement chez l’enfant ». Dans son allocution madame la maire a rappelé avec emphase le bienfondé qu’il y à sonner l’alerte très tôt : «   Détecter tôt c’est agir tôt, agir tôt c’est accorder la possibilité aux enfants autistes d’avoir un avenir meilleur. Il s’agit en effet de repérer tôt pour mieux accompagner ».

Selon les experts, le trouble du Spectre de l’autisme fait partie du trouble neuro développement. Dans un cas comme dans l’autre, le repérage précoce est nécessaire pour un meilleur accompagnement.  Il a été surtout question de cela lors de la leçon inaugurale dispensée ce premier jour par le Psychiatre Christian Eyoum et le pédopsychiatre Gérôme Menzopo, tous en service à l’Hôpital Laquintinie de Douala.

Sur les facteurs de risque, Dr Menzopo, a cité entre autres l’âge avancé du père à la conception, l’immaturité de l’enfant à  la naissance, l’environnement ou le facteur génétique qui  est d’autant moins simple à identifier que chaque cas a son profil génétique. Tout en reconnaissant que les causes de l’autiste sont à ce jour inconnues, le pédopsychiatre note cependant que des efforts sont faits par la recherche pour cerner les facteurs pouvant accroitre la probabilité pour qu’une personne soit autiste.

Une politique sociale proactive

Sur les signes qui doivent alerter, « Il est possible, dit-il de reconnaitre les premiers symptômes à partir de 6 mois,   un enfant qui ne regarde pas son parent quand il lui donne son lait, un enfant qui ne répond pas par les sourires, l’absence de babillage …. ». Que faire ? « Quand l’enfant a un certain niveau d’autonomie, il faut le mettre avec d’autres enfants. Aujourd’hui l’inclusion c’est la clé pour développer les compétences de l’enfant autiste lequel a les difficultés à se socialiser, à communiquer que ce soit à travers la communication verbale ou non verbale. Il important de mettre ces enfants dans un milieu scolaire ordinaire, du moins inclusive avec les aménagements qui leur permettent de s’épanouir comme les autres ».

Pour le Dr Christian Eyoum qui se présente comme celui qui s’occupe  de prendre en charge  ces personne rejetées (1% de la population- taux de prévalence du TSA) ,    il est  temps  d’aller au-delà de ce qui est fait jusqu’ici :«  Nous estimons que c’est le moment plus que jamais de se réveiller  et de faire plus que ce qui est déjà fait, de pouvoir apporter du soutien non seulement aux enfants qui sont concernés mais également aux  familles ». Celles-ci en ont grand besoin et le psychiatre le démontre, statistique à l’appui : « suite à une récente étude faite sur les familles des patients que nous accompagnons, nous avons observé que plus du ¼ des parents sont victimes du burnout».

Le séminaire qui s’ouvre ce jour, fait savoir la représentante du maire de la ville, s’inscrit dans la politique sociale proactive mise en place par la Cud, tutelle administrative et financière du Cmb.  S’il répond en partie aux préoccupations du Psychiatre, le Centre doit penser certainement à aller plus loin.

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