Après l’annonce en avril 2023 du projet de cession de la Banque, Les négociations pour le payement des droits des employés ont démarré aussitôt. Aujourd’hui elles se sont enlisées. Le personnel réclame un traitement équitable, le top management se joue de la « sémantique ».
A la Standard Chatered Bank (Scb)-Cameroun, le climat est tendu. Les employés sont en colère. Ils savent depuis deux mois que la banque est en train d’être cédée à un nouvel acquéreur mais ignorent tout de ce qu’ils vont devenir ou du traitement qui leur sera réservé. Ils croyaient pourtant sur ce point que le code de travail inspirerait les négociations au sein du comité ad-hoc mis en place à cet effet et faciliterait l’accord entre les parties. C’était sans compter avec la ruse des patrons de la Scb qui ont enfilé, entre-temps, le manteau du « fusilleur». Au lendemain du récent mouvement d’humeur qui a consisté pour le personnel de se vêtir en noir pendant 4 jours consécutifs pour protester contre le flou artistique qui entourent son traitement, les lignes semblaient avoir bougé. Que non !
De sources dignes de foi, certains employés ont activé l’article 42 b du code de travail et ont déposé leurs lettres à l’inspection du travail mais au cours d’un prochain round de discussion, les parties ont affiché des interprétations radicalement différentes de cet article. Au sujet de la séparation avec l’employeur, le personnel parle en effet de « licenciement » alors que l’employeur y voit la « démission ». Et dans ce cas, ce dernier n’est pas prêt « à payer les droits qui sont dus à ceux des employés ayant exercé ce droit que leur confère la loi ». Selon certaines sources, il s’agirait soit d’une question de sémantique entre « redundancy (licenciement) et termination (démission) soit de la mauvaise foi de la part des patrons.
Des sources d’information muette sur les nouvelles utiles
La « prime de bonne séparation », l’autre pomme de discorde est un « droit », soutiennent les employés, un « cadeau » estime l’employeur lequel propose un mois de salaire par année de service plafonnée à 15 mois. Pas question de plafonnement rétorquent les employés soutenus dans leur position par le représentant du Ministre du travail qui préside par ailleurs le comité Ad-hoc.
Au-delà des désaccords liés au traitement des employés, on relève pour le déplorer que la Standard Chartered Bank Cameroun est un cas de cession atypique. La transparence y fait cruellement défaut. Depuis deux mois, les sources d’information autorisées sont quasiment muettes sur les nouvelles utiles notamment le nom du nouvel acquéreur, la durée de de la transition en cours, le nombre d’emplois qui seront préservés etc . Certes le travail continue dans tous les services et agences mais dans des conditions particulièrement stressantes pour les employés.
La plus haute instante dirigeante du groupe à savoir Le Ceo Bill Winters aurait déjà été saisie et informée des difficultés qui entravent le processus de négociation. Chaud devant !
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