Une rencontre programmée le mercredi 26 juin 2024 par le préfet du Moungo, pour réconcilier le Maire et la majorité des conseillers municipaux, en conflits depuis bientôt 4 années, a avorté. Le groupe de 17, constituant près de la moitié des conseillers, a marqué son refus et sa détermination à ne plus vouloir travailler avec le maire Justin Bedjedi Ndame…
La petite localité de Dibombari a vécu une ambiance particulière le 16 juin 2024. Une séance de travail programmée par Yves Bertrand Noël Ndjana, préfet du département du Moungo, sollicité par le maire de la commune de Dibombari, pour convaincre les 17 frondeurs à voter le budget. «Le maire de la commune a sollicité une médiation du préfet pour le vote du budget, qui a été rejeté en décembre dernier. Le conseil municipal de Dibombari est essentiellement composé de militants du Rdpc. Et en interne, on a deux groupes qui mènent une lutte acharnée. La conséquence, c’est qu’en décembre, le budget n’a pas été voté. Et aujourd’hui, malgré la médiation sollicitée par le maire, le groupe mené par le 1er adjoint au maire, ne s’est pas présenté. Et donc, on a décidé de se retrouver lundi prochain dans la salle de délibération», a expliqué Ebanda Songuè, conseiller municipal du Manidem.
On a décidé de ne pas prendre part à cette rencontre
En réponse, les membres du groupe des 17, ont trouvé l’occasion pour non seulement marqué leur détermination à maintenir leur position vis-à-vis du maire dont on accuse de tout. « Nous sommes 17 conseillers. On a décidé de ne pas prendre part à cette rencontre. Parce qu’on a donné la confiance au maire Bedjedi. Et aujourd’hui, nous avons décidé de lui retirer notre confiance. Parce qu’il gère mal. Il gère très mal. On est un nombre de 19. Il y a deux de nos conseillers qu’il a mis en prison aujourd’hui. Donc on ne peut plus faire avec Bedjedi », a déclaré Sm Elongo Kingue, 1er adjoint au maire, qui a interpellé les autorités : « Vraiment, que, le gouvernement essaie de nous aider cette fois-ci, pour faire partir Bedjedi. Nous demandons un conseil extraordinaire. Le préfet, a convoqué une séance de travail pour l’arbitrage, parce que l’année dernière, en décembre 2023, la majorité des conseillers a décidé de ne pas voter le budget. Et à chaque fois, il nous a été brandi la défiance. Nous avons dit que nous n’allons plus accepter cela», a-t-il encore dit.
Pour David Malondo, « …Les gens de l’administration sont associés aux maires pour que Dibombari tombe. Parce que c’est l’administration qui doit arrêter tout ça. Cette fois-ci, nous en avons marre. C’est le pire mandat depuis que la mairie de Dibombari existe. Pour la paix, il faut qu’on destitue le maire Bédjédi Ndamè Justin. C’est tout, pour qu’il y ait la paix dans tout l’arrondissement », a déclaré le 2è adjoint au maire.
Le maire gère seul
Marthe Ndoutou est conseillère municipale : « Le maire gère seul. On dirait qu’il est en train de gérer un bien familial. Donc, il est question maintenant qu’on fasse bien les choses et que le préfet prenne ses responsabilités en faisant appliquer la loi. C’est de ça qu’il s’agit actuellement. Il était venu pour ses propres intérêts. Comment voulez-vous qu’un maire soit au tribunal avec tous les conseillers ?», s’est-elle interrogée.
Impossible de faire parler le principal mis en cause. Le maire Bedjedi a laissé des consignes précises à ses « soldats », de ne laisser passer aucun journaliste.
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