Au cours de la rencontre ce 15 octobre avec la presse dans ses services, le maire de la ville, Dr Roger Mbassa Ndinè a démontré l’absolue nécessité de cette infrastructure et en décrypté pour les journalistes le mode de financement.
Selon la note de présentation, la voie rapide sur les berges du Wouri « comprend un quai principal de 2 x 2 voies avec Terre-Plein Central d’un linéaire de 3 900 ml, deux boulevards urbains de 2 x 2 voies avec terre-plein central en vue du raccordement de la voie au rond-point MAETUR sur 1 700 ml d’une part, et du prolongement sur 400 ml de « l’axe lourd Bépanda », une contre-allée de 1 x 2 voie et des bretelles d’un linéaire cumulé de 4 000 ml ».
Il est également prévu l’aménagement des brettelles permettant de connecter la voie aux quartiers traversés, des espaces marchands, des débarcadères etc. La route partira donc du Rond-point Deido pour faire toute la berge et remonter jusqu’au Rondpoint Maetur à Bonamoussadi. Le coût de cet investissement s’élève à 41 457 537 196 FCFA TTC. Le maire va signer dans les jours à venir avec l’entreprise « CHINA FIRST HIGHWAY ENGINEERING un marché de gré à gré pour « la construction d’une voie rapide sur les berges du fleuve Wouri ». Mais d’ores et déjà, un mémorandum d’accord de coopération a été signé entre l’entreprise chinoise et l’édile de la ville.
Un accord qui intervient après de longues négociations vue la rareté des ressources et les contraintes budgétaires de la Cud : « Nous avons tenu, révèle le maire, de nombreuses discussions avec l’entrepreneur pour l’emmener à accepter que nous puissions payer une avance sur démarrage qui représente les 10% du coût des travaux et que nous puissions payer les 9/10e par traite annuelle sur 10 ans ».
Une signature crédible
Pour y arriver il a fallu le convaincre et la crédibilité a été l’argument-béton de l’exécutif communautaire : «Les comptes de la Communauté urbaine sont bons. Nous sommes transparents. Nous nous acquittons régulièrement de toutes nos dettes …… Depuis que nous sommes là, nous mettons un point d’honneur chaque année à payer entre 15 et 20 milliard de FCFA de dette. Notre signature est crédible ! »
Roger Mbassa Ndinè a fait ainsi recours (une grande première) à un mode de financement innovant qui permet, selon ses termes, « d’offrir aux habitants de Douala dans les 2 à 3 ans les ’infrastructures même si nous continuons sur 10 ans à payer remboursement». Pour ce qui du projet de la voie sur berge, il facilitera le déplacement des populations des arrondissements de Douala 3 et Douala 5 (2,5 à 3 millions d’habitants) qui bougent tous les matins dans un sens et le soir dans autre sens et sont toujours confrontées aux engorgements de la circulation. « La voie sur berge est en réalité une solution alternative pour que ces populations puissent arriver rapidement à Akwa et Bonanjo, au cœur administratif et au cœur marchands, que le soir aussi ils puissent rentrer rapidement. »
Le maire n’a pas manqué de souligner le besoin, à travers ce projet, d’accroitre l’attractivité de la ville et de booster son économie : « nous sommes convaincus qu’en ayant des infrastructures, nous participons d’avantage à relever l’économie et forcément à renforcer aussi nos recettes.
. Sur le paiement des travaux de la voie sur berge, il incombe uniquement à la Cud : « ce serait mettre l’Etat dans l’embarras que d’aller chercher une caution au Ministère des finances », a expliqué le maire
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