La cérémonie marquant l’ouverture des travaux ce 1er juin à Douala a été présidée par le Délégué régional de la jeunesse et de l’éducation civique pour le Littoral, monsieur Terrestra Nang. La rencontre a réuni les délégations d’Afrique (Burkina Faso, Côte-d’Ivoire, Bénin, Togo, Sénégal, Mali, Gabon, Niger, Cameroun) et de France. Le renforcement des capacités et la problématique de l’engagement sont au programme des travaux.
– « Na kwa na »,
-« Baguedia » : Niger !
-« Idiba bwàm »
– « Na soom » : Cameroun ! ………
Tous les représentants des fédérations présents sont invités par le délégué régional de la jeunesse et de l’éducation civique à dire bonjour, chacun en sa langue maternelle, et à indiquer à l’auditoire la formule pour y répondre. L’exercice dure une dizaine de minutes. Il est particulièrement plaisant et rend l’ambiance encore plus sympathique. « C’est ça l’éducation populaire ! » s’exclame ce haut cadre de l’administration qui n’affectionne pas, outre mesure, les discours stéréotypés.
Lorsqu’il évoque l’éducation populaire, domaine de prédilection de l’association Leo LaGrange, il fait aussitôt le lien avec les termes « civisme », « réarmement morale », « paix » etc. Il invite « à briser un tout petit peu les barrières » qui sont érigées artificiellement entre les sociétés et globalement entre les hommes. L’éducation populaire doit être une « brise-glace » pour parler comme Dylan Boutiflat, administrateur de la fédération mère, celle de France.
« Être un esprit libre et engagé », voilà pour Dylan la marque qui doit distinguer tout membre de Léo Lagrange. Il faut être engagé pour, suggère-t-il, s’ériger contre la haine des autres, le repli sur soi, pour pointer du doigt les manquements des pouvoirs publics. Il faut s’engager en faveur de la défense des droits de l’homme et des enfants. De l’avis du français, ces droits ne sauraient se limiter aux déclarations, ils doivent se traduire en actes pour que cela produise un changement positif
Avant l’intervention de Nang et Boutiflat, la présidente de Léo LaGrange Cameroun, Marie Rose Djongoué a souhaité un agréable séjour en terre camerounaise aux participants. Elle a émis le vœu que les travaux de l’édition 2023 de la convention continentale soient illuminés par le soleil que produisent les cœurs : « Dans le cœur de chacun d’entre vous, je sais qu’il y a du soleil, j’espère qu’il brillera sur les travaux de cette rencontre ». Au cours de son allocution, elle a fait une brève présentation de sa fédération, laquelle est née en 1997 mais a déjà à son actif plusieurs réalisations dont le Centre de loisir du Village Ekitè 2 à Edéa.
L’éducation populaire doit être une « brise-glace »
Le responsable de ce centre, Bomam Otto par ailleurs Grand conseiller à la Communauté urbaine d’Edea est sur le Panel sous la casquette à la fois d’engagé de Léo LaGrange et de représentant du maire d’Edéa 2 dont la ville abrite une bonne part des activités de Leo Lagrange. Prenant la parole au nom de l’édile de sa localité, il a adressé ses chaleureuses bienvenues à toutes les délégations qui ont fait le déplacement du Cameroun et annoncé à l’assistance la bonne nouvelle « celle d’une parcelle de terre que la mairie d’Edéa 2, après approbation du Conseil, a cédé à l’association. Une nouvelle accueilli avec une immense joie par l’assistance.
Pendant les travaux qui durent 2 jours, les délégués des différentes fédérations, au-delà du renforcement des capacités des Directeurs de développement associatif, devront mener également la réflexion autour des stratégies à adopter dans chacune des communautés pour pouvoir apporter aux déplacés internes et aux jeunes le soutien dont ils ont besoin en matière d’éducation populaire et d’éducation citoyenne et pour que Leo Lagrange soit toujours plus performante. « Il faut, soutient Terrestra Nang que des gens s’engagent. C’est l’engagement citoyen de chacun qui peut contribuer à décomplexer la société ». Il est prévu dans le cadre de ces rencontres continentales une visite des réalisations de Léo LaGrange à Edéa et une promenade très touristique sur les plages de Kribi.
La fédération de Leo Lagrange Cameroun est une association à but non lucratif. Elle fédère plusieurs associations au Cameroun et fait partie du réseau international chapeauté par Léo LaGrange France. Comme activité, elle fait essentiellement dans l’éducation populaire.
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