Santé

DEFICIENCES MENTALES CHEZ L’ ENFANT: LA CUD LANCE UNE CAMPAGNE DE DIAGNOSTIC

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Organisée en prélude à la Journée internationale de l’enfant africain, elle a lieu du 11 au 15 et du17 au 18 Juin au Centre multifonctionnel de Bépanda(Cmb).

Madame Esso Louise est arrivée au Cmb avec son petit fils qui a 4 ans et qui ne parle pas. Une situation di-t-elle très préoccupante : « je ne savais pas dans quelle école l’inscrire, vu son handicap.  Je ne savais pas où aller parce que je ne savais pas de quoi il souffre… j’étais inquiète. Quand j’ai appris à l’église qu’il y a cette campagne, je suis venue.  On m’a rassuré en me disant que j’ai frappé à la bonne porte, que je suis sur la bonne voie».   Il a été constaté en effet que l’enfant a un retard de langage qui peut être amélioré.

Pour le Docteur Ebelle Rich-Artur, médecin chez Good Doctor, Le but de cette campagne est « d’ôter le voile sur les déficiences intellectuelles lesquelles recouvrent plusieurs maladies : l’autiste et les infirmités motrices cérébrales, les trisomies et les maladies génétiques etc. L’objectif c’est de   dépister, poser un nom sur la maladie, car parfois on peut penser à un cas d’autisme alors qu’il s’agit juste d’un retard de langage ».

Nécessaire synergie d’action

Après le diagnostic, il faut voir dans quel cadre-maladie il se situe, ensuite apporter une prise en charge et un suivi qui nécessite l’intervention de plusieurs spécialistes et où chacun y apporte son expérience.  La prise en charge est donc multidisciplinaire. Par ailleurs l’intervention des spécialistes est fonction des pathologies.  Ainsi, un cas d’autisme fera intervenir   l’orthophoniste et le psychiatre par exemple tandis que pour un patient souffrant d’infirmité motrice cérébrale, il faut faire recours à un neurologue ou au neurochirurgien.

La campagne en cours au Centre multifonctionnel de Bépanda s’inscrit dans le cadre de la célébration de la Journée internationale de l’enfant africain qui se célèbre le 16 juin.  Elle permet, au-delà du diagnostic et de la prise en charge, de mobiliser les différents acteurs impliqués dans la gestion des déficiences mentales chez l’enfant. Madame Mbappè Eyoum sous directrice des affaires sociales affirme à ce propos : «   nous allons rassembler tous les acteurs…à commencer par les parents, ceux-ci sont sensés amener les enfants pour l’évaluation qui est programmé, les médecins parce que c’est eux qui font l’évaluation, les travailleurs sociaux parce que c’est eux qui vont les encadrer pendant l’attente et organiser leur séjour dans le centre et   les professionnels de la santé. Nous avons choisi pour ces professionnels de santé le point départ qui est le médecin généraliste. C’est lui qui     évalue les déficiences chez l’enfant et en fonction de l’évaluation, l’oriente   chez les spécialistes ».

Il existe de réelles difficultés qui compliquent la gestion de la déficience mentale chez les enfants. Madame Mbappè Eyoun parle de la pauvreté : ils sont généralement issus des familles pauvres.  En plus, les parents ne savent pas très souvent par où commencer. Il procède par hasard, puis font le tour des structures qui ne disposent pas de solutions mais y dépensent le peu d’argent qu’ils ont. Certains parents aussi sont dans le déni, ils refusent d’accepter qu’il s’agit d’un enfant différent.

Fort de ce constat, Mme Eyoun invite à une synergie d’action : « Nous sommes amenés à collaborer, à travailler tous ensemble, les institutions,   les centres spécialisés, les professionnels de santé, les familles sinon cette problématique va perdurer et on dira ce sont les enfants abandonnés mais alors par qui ? La responsabilité est partagée.

 

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