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Quand l’immobilier préoccupe les maires de villes

Le développement urbain au Cameroun est au centre des préoccupations des maires de villes. Regroupés sous le vocable de l’Association des Maires de villes, ils veulent investir dans l’immobilier.

Ainsi donc, Kribi a accueilli le lundi 28 juillet 2025, les travaux de la 6ème Assemblée générale de ladite association. Qui regroupe les 14 communautés urbaines du Cameroun. Les activités se tiennent ce jour dans la cité balnéaire. Et elles sont présidées par Dr Roger Mbassa Ndine, maire de la ville de Douala. Et comme dans une perspective de développement, un thème a été choisi. Les maires parlent de «Villes en mutation : l’immobilier comme pilier du développement local et de l’aménagement urbain ».

La crise du logement

En effet, ce thème à lui tout seul est évocateur. Surtout dans un contexte marqué par la crise de logements dans nos villes. Pour les experts, le problème est complexe. « La crise du logement dans les villes Camerounaises est un problème complexe, marqué par une forte croissance démographique, un manque d’investissements, des coûts élevés et des problèmes fonciers ».

Et « cette situation conduit à la formation de bidonvilles et à des conditions de vie précaires pour de nombreux habitants. L’urbanisation au Cameroun connaît un rythme effréné. Avec une population qui devrait dépasser les 60 millions d’ici 2050. Le nombre de personnes vivant dans les villes pourrait dépasser 50 % à la même échéance. Ce qui met une pression énorme sur les infrastructures existantes. »

Et « des villes comme Douala, Yaoundé et Bafoussam voient leur population exploser, sans qu’une augmentation correspondante des unités de logement soit réalisée. Par exemple, Douala manque déjà cruellement. Et cette crise du logement est largement représentative des conditions dans d’autres villes Camerounaises », explique Bruno Ekoum, économiste.  

Selon le Dr Roger Mbassa Ndine, « l’immobilier n’est plus à négliger, dans  le développement urbain d’aujourd’hui. L’immobilier peut jouer un rôle majeur dans le développement d’une ville. Notamment en stimulant la croissance économique. En améliorant la qualité de vie et en favorisant la transition écologique », a dit le maire de la ville de Douala.

En principe, « cela se manifeste par la construction de nouveaux logements. La réhabilitation d’espaces existants, l’intégration de services et d’infrastructures. Qui contribuent à une ville plus dynamique et durable », va-t-il soutenir.

La création d’emplois

Selon les organisateurs, l’immobilier contribue au développement urbain et favorise la création d’emplois. Aussi, Il stimule l’économie. « Le secteur de l’immobilier génère des emplois directs et indirects. De la construction à la vente, en passant par les services associés. L’investissement immobilier peut également attirer de nouvelles entreprises et activités, stimulant ainsi l’économie locale» .Et en plus, «la crise du logement ne se limite pas à un problème d’infrastructure. Elle a des répercussions profondes sur le développement socio-économique. Le logement constitue donc une base essentielle pour l’accès à l’éducation, à l’emploi, et à des conditions de vie décentes », souligne ungéographe.

Accès à la propriété foncière

Aussi, pour l’amélioration de la qualité de vie, « l’immobilier durable intègre des espaces verts. Des infrastructures de transport efficaces et des services de proximité. Contribue à améliorer la qualité de vie des habitants.

L’immobilier peut favoriser la mixité sociale et fonctionnelle en créant des quartiers. Qui vont intégrer logements, commerces, services et équipements. Qui vont contribuer à une ville plus équilibrée », nous dit-on.

Et un autre aspect qui va être abordé par les maires, c’est l’accès à la propriété foncière. Qui est « entravé par des systèmes d’enregistrement inefficaces et corrompus. Compliquant l’obtention de titres fonciers, et décourageant les promoteurs. Ces dysfonctionnements gonflent les coûts du terrain. Et ralentissent la construction de nouveaux logements. Agissant comme un frein à la résorption de la crise du logement », va dire Rigobert Makoua, professionnel du foncier.

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