DOUALA :ÉCLAIRAGE PUBLIQUE,UN DÉFI SANS FIN

Roger Mbassa Ndinè est-il condamné comme Sisyphe ?  En consultant le registre de ses réalisations depuis 2020, il est étonnant de constater que le maire de la ville a déployé des efforts quasi exceptionnels en faveur de l’éclairage public dans la ville de Douala. Des efforts, diront certains, plus importants que ceux consacrés à la collecte des ordures par exemple ou à l’instauration de l’ordre dans une capitale économique où l’habitat spontané continue de prospérer. Que d’initiatives, que d’actions, que d’argent, que de projets réalisés   pour la réhabilitation de l’éclairage public !  

Les plus saillants au cours de ces dernières années auront été la pose des fils électriques souterrains, la rénovation des équipements détériorés, le remplacement des poteaux en bois par ceux réalisé en béton armé, l’installation de nouveau lampadaires, l’extension du réseau d’éclairage à plusieurs quartiers nouveaux. Ces réalisations ont fait l’objet d’appels d’offre pour des marchés d’un montant cumulé de 27milliards de FCFA. L’exécutif communautaire jugeait indispensable cet investissement pour « stimuler l’activité économique, améliorer la sécurité des citoyens, réduire les risques d’accidents et de criminalité et par conséquent contribuer à une meilleur qualité de vie».  

Oh voleur !

Allant plus loin dans sa démarche, la mairie de la ville va offrir la possibilité aux populations de la saisir pour signaler une panne d’éclairage ici ou là par téléphone au 112 ou par mail.  La bonne volonté du maire de faire de Douala une ville bien éclairée va pourtant se heurter à un phénomène  à la fois récurrent et étrange. Il s’agit du   vol des câbles d’alimentation qui entraine l’extinction de l’éclairage et plonge souvent des quartiers entiers dans le noir pendant des jours voire des semaines.

Puisque Roger Mbassa Ndinè ne peut laisser une partie des Doualais dans l’inconfort, il fait rétablir le câble mais sas tarder, les voleurs reviennent et recoupent quand ils n’opèrent pas tout simplement dans d’autres quartiers.   Le maire s’en plaint depuis son accession à la Communauté urbaine de Douala mais rien n’y fait.   Les voleurs s’en moquent. Ils coupent et lui recolle les morceaux, ainsi de suite, un travail de Sisyphe qui, à notre sens, doit faire l’objet d’une grande réflexion, sinon le maire est condamné.