Le ministre des Sports Narcisse Mouelle Kombi a représenté le chef de l’Etat à la cérémonie qui se déroulait ce 14 décembre 2023 à la place de Béssèkè, ce lieu chargé d’histoire où s’est tenue, il y a plus d’un siècle, la première réunion du Ngondo.
« Aujourd’hui est un grand jour pour la communauté sawa. Le rêve est devenu réalité, le rêve du peuple sawa, du plus grand au plus petit , du plus célèbre au plus humble, de doter le plus ancien rassemblement traditionnel du Cameroun d’un édifice digne de ce nom …. d’un repère spatial inamovible, incontournable dans la ville de Douala », ces propos de Sa Majesté Ekwalla Essaka, chef du canton Deido et président en exercice du Ngando à l’ouverture de la cérémonie laisse percevoir un sentiment de satisfaction. Satisfaction après quelques tribulations qu’a connues le projet du Palais de la culture Sawa.
Pour qu’il naisse et prennent ainsi corps, il a fallu que le peuple sawa individuellement et collectivement se mobilise autour de cette cause. Qu’il garde la foi et fasse preuve de détermination. Il a fallu que le chef de l’Etat intervienne personnellement en ordonnant la cession aux Sawa de 5000 m2 de terre à Bessèkè. Et ce n’est pas tout ! Il va ordonner ensuite à la communauté urbaine de Douala de mettre à disposition des fonds qui contribueront à la mise en œuvre du projet. Le rêve s’est matérialisé. Le chef du canton Deido a prié le ministre des sports, représentant du chef de l’Etat de transmettre ses grandes émotions et celles du peuple Sawa au président de la République.
Le rêve est devenu réalité
Dans le même sillage, le maire de Douala, le Dr Roger Mbassa Ndinè a demandé à son tour à l’illustre messager de bien vouloir « transmettre à son excellence Paul Biya, l’expression de l’infinie gratitude de la ville de Douala pour son geste extrêmement fort à l’endroit du Ngondo lequel est en passe d’établir ses quartiers à Bessèkè, à l’endroit où se déroulèrent il y a plus d’un siècle les premières assises hautement mystiques de cette assemblée traditionnelle du peuple Sawa ». Pour le ministre Narcisse Mouelle Kombi, le geste du président semble d’autant plus justifié que l’engagement des autorités traditionnelles sawa auprès du président de la République n’a jamais été démenti. « Et cet engagement aujourd’hui porte ses fruits ». Par ailleurs, le chef de l’Etat, a-t-il ajouté, a toujours porté une attention particulière à la préservation au développement et à la valorisation du patrimoine culturel camerounais.
Au-delà du bel ouvrage qui va entrer en service dès ce 14 décembre, le ministre a magnifié la culture qui le sous-tend et qu’il définit comme « la lumière de l’humanité. Elle permet de donner sens et consistance à l’identité d’un peuple, de donner force et puissance à son génie et que celui-ci puisse contribuer à son rayonnement.
« La symbolique qu’incarne Bessèkè vient donner à la ville des atouts supplémentaires dans sa dimension de ville d’histoire et de culture que nous nous employons à restaurer et à faire connaitre », relève Roger Mbassa Ndinè. L’essence même de la culture sawa souligne-t-il, est le rassemblement et l’ouverture. Cette culture a donné ce qu’elle a de meilleurs au Cameroun, que ce soit dans l’art culinaire, du chant et de la musique ou dans le style vestimentaire et ce, dans un esprit de totale ouverture. Le Palais de la culture sawa aura la charge d’exposer ce riche patrimoine culturelle »
Un style unique
Le Palais de la culture sawa qui a été inauguré ce 14 décembre est un monument majestueux, un ensemble en 3 blocs, le bloc central qui, d’une part, dispose d’une salle polyvalente modulable (920m2) et d’une mezzanine (560m2) et d’autre part de deux ailes. Construit sur 1760 m2, soit près du 1/3 de la superficie globale, il a la forme d’une pirogue, un symbole fédérateur qui renvoie à des éléments naturel et culturel comme l’eau et les activités de pêche que le peuple de l’eau et de la côte ont en partage.
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