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DR ROGER NJITCHOUA

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Dr Roger Njitchoua est le 2ème adjoint au maire de la ville. C’est lui pilote le programme  de professionnalisation et d’assainissement du secteur des moto-taxis dans la ville de Douala. Une opération d’identification a été lancée depuis 2020. Seulement elle est suivie par certains, et contestée par d’autres qui soupçonnent la mairie de la ville d’avoir perçu beaucoup d’argent du partenaire MTN qui a produit les chasubles dont ils refusent de porter. Nous l’avons donc rencontré pour cerner les contours d’un programme qui continue d’alimenter la polémique.

 

Certaines langues s’accordent à dire que La Communauté urbaine de Douala n’arrive pas à fédérer les différents acteurs ?

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Ce n’est pas vrai ! Les différents acteurs dans le secteur de transport en motos-taxis, le principal acteur, c’est le ministère des Transports qui est la tutelle. Nous sommes en réunion permanente avec la délégation départementale et même la délégation régionale du ministère des Transports, pour le wouri et pour le littoral. Donc ce principal acteur est impliqué. Les seconds acteurs, ce sont les moto-taximen à travers leurs représentants, qui peuvent être les chefs de camp ou les leaders syndicaux.

Il faut dire que ce projet, nous l’avons écrit, nous l’avons conçu en concertation permanente avec les leaders syndicaux de motos-taxis. Du début jusqu’à la fin. Même les chasubles qui font problème aujourd’hui, nous les avons dessinées ensemble.

Nous avons tout validé ensemble en ce qui concerne les leaders syndicaux. Bien entendu, au départ, nous n’avions travaillé qu’avec les six leaders communaux qu’on nous avait présentés à notre arrivée à la tête de l’exécutif, comme les interlocuteurs de motos-taxis. C’est vrai qu’il s’est avéré, quand le projet était en train d’être implémenté, que d’autres leaders de la ville de Douala se sont présentés et étaient un peu frustrés parce qu’ils n’avaient pas été associés.

On leur a remporté nos excuses parce qu’on ne les connaissait pas. Mais depuis un très bon bout de temps, nous travaillons en concertation avec 32 leaders locaux du secteur du transport par motos. On regarde tous dans la même direction. Et c’est vrai aussi qu’à un moment, nous avions compris, en faisant le tour du terrain, qu’il y avait une sorte de déconnexion entre les acteurs du terrain et la hiérarchie qui était  les leaders syndicaux. C’est pour ça que nous avons aussi impliqué les acteurs du terrain.

Et c’est pour ça que nous avons lancé une grande réunion présidée par le maire de la ville à la Salle des Fêtes d’Akwa, réunion qui concernait essentiellement les chefs des camps de motos-taxis. Nous avons discuté avec tous les acteurs, avec tous les responsables de ce secteur.

Et maintenant, l’acteur majeur, c’est l’administration. Nous travaillons aussi en étroite collaboration avec monsieur le Préfet du Wouri.

 

Que comprendre donc de ce sujet ?

 

C’est un sujet pertinent et sensible, c’est que, quand nous avons lancé cette opération, nous l’avons démarrée en mai 2020. Nous l’avons fait, on l’a écrit l’a écrit avec les motos-taximen. On a discuté avec eux. Les premières chasubles ont été produites par la Communauté urbaine et étaient distribuées. Il n’y avait que le logo  de la Communauté urbaine de Douala. Parce que c’est elle qui produisait ces chasubles. Or, dans nos prévisions, nous envisageons de produire environ 100 000, 120 000 chasubles. Parce que, normalement, chaque moto-taximan devrait avoir deux chasubles. Comme nous l’avons dit, ils sont exposés aux intempéries, ça se salit très vite.

 

Combien de motos-taxis dans la ville de Douala aujourd’hui ?

 

Nous avons fait notre cartographie, notre étude a été enrichie. Aujourd’hui, il y a maximum 60 000 moto-taximen. Il faut les chasubles. C’était beaucoup d’argent. Donc, nous avions écrit, c’est moi qui ai écrit, en tant qu’organisateur. J’ai saisi toutes les sociétés de la ville de Douala en leur disant, que nous sommes en train de lancer une grosse opération. On aura besoin de vous pour nous soutenir dans la production des chasubles. Et on leur avait dit la contrepartie, c’est que leurs logos seront sur ces chasubles. C’était clair. Et en plus des logos, on avait dit que leurs effigies, devaient se retrouver sur tous les supports qui annonceraient ce programme. Deux sociétés ont réagi. La première société qui avait réagi, c’était Campost qui avait dit, nous aider. C’est les leaders de motos-taxis qui sont allés gérer cela. Ils sont seulement venus nous informer que Campost leur a offert 700 chasubles qui portaient les logos de Campost. Et les 700 avaient été distribuées. Ça n’avait posé aucun problème.

Et nous avions continué à travailler avec eux. La seule chose qui est venue sur la table de discussion entre les leaders  et nous, c’est qu’ils avaient exigé, que le logo de leur association, de leur syndicat soit collé sur ces chasubles.

 

Qu’est-ce qui est fait au niveau de la communauté urbaine de Douala face à ceux qui sont toujours réticents au port de la chasuble?

 

Le maire m’a instruit deux choses. D’abord d’ouvrir encore le dialogue afin que nous trouvions un terrain d’entente avec des motos-taximen. Ensuite continuer avec la sensibilisation et la communication. Et c’est ce que j’ai fait depuis quelques jours.

Je suis passé dans presque toutes les chaînes télé et radio de la ville et même au niveau national, la Crtv est même venue m’interroger ici, pour présenter au plus grand nombre ce programme et ce qui est en train d’être fait. Donner les détails de ce programme pour lever tous les doutes, pour lever toutes les ambiguïtés.

J’ai prévu de descendre sur le terrain, rencontrer moi-même certaines poches de résistance afin de discuter avec tout le monde.

 

Les leaders syndicaux et mêmes certains motos-taximen disent que Mtn a versè beaucoup d’argent. Que leur répondez-vous ?

 

L’autre jour, je suis passé sur le plateau de la matinale d’Equinoxe. J’étais en face, d’un contradicteur, un conducteur de moto-taxi qui m’a dit, M. Le Maire, franchement, nous voulons savoir quelle est notre part dans cette opération.

Vous avez eu beaucoup d’argent. Et si vous voulez nous prouver, M. Le Maire, qu’il n’y a pas d’argent qui circule dans ce programme-là, dans votre clause avec MTN, donnez-nous tranquillement, le contrat. Nous, nous allons voir à travers le contrat avec MTN s’il y a de l’argent ou pas. Je l’ai pris au mot et j’ai dit à la fin de l’émission, on va directement à mon bureau et je vous donne une copie du contrat. A la fin de l’émission, je suis venu avec lui à mon bureau, avec un témoin qui est le journaliste qui était sur le plateau. Je leur ai donné la photocopie du contrat. Il a eu le temps de lire le contrat. Il est parti, le journaliste lui a dit, tu le fais avec la photocopie. Mais ce que j’attends de toi, c’est que tu demandes une autre tranche sur le même plateau et dire que le maire m’a donné le contrat.

C’est ça que nous sommes en train de faire. dire aux gens ci qui est ,il n’y a  pas d’argent dans cette affaire .

entretien mené par

Josué Hugo Tobbo

Dim -Dim Jean Marie

Vichal Dikobo

 

4eme EDITION DE LA SEMAINE DE MOBILITE DURABLE DE DOUALA : POUR UN PLAN DE MOBILITE SOUTENABLE

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