Malgré son rôle stratégique dans la production de l’énergie électrique dans le Réseau interconnecté sud (RIS), cette entreprise britannique peine à rentrer en possession de ses fonds.
L’économiste statisticien Frédéric Didier Mvondo, Directeur général de Globeleq Cameroon dévoile l’étendue et la puissance des entreprises dont il a la charge au Cameroun. « Merci pour cette opportunité. Je précise d’abord que je parle pour le Groupe Globeleq qui est constitué de centrales à fioul de Dibamba (86 Mégawat) et la centrale à gaz de Kribi (216 mégawat). Notre première responsabilité est celle d’approvisionner le réseau d’une énergie sûre, c’est-à-dire la disponibilité de nos centrales est garantie à plus de 90 % tout au long de l’année », confie-t-il.
Et de poursuivre. « A l’heure où je vous parle, Dibamba c’est 96 % et Kribi autour de 90 %. Avec cette capacité nous apportons au secteur de l’électricité 20 % de l’énergie consommée, donc c’est une responsabilité essentielle. Lorsqu’on constate par exemple que le soir, les besoins sont très importants, la question est donc de savoir, est-ce qu’il peut y avoir les déplacements de consommation pour certains industriels, qui consomment plus dans la journée où les gens ne sont pas chez eux et se fassent un peu plus sont chez eux le soir, comme ça il y aura de l’énergie tout au long de la journée pour tout le monde. Cela fait partie des moyens. »
Par cette explication, le patron de Globeleq déroule la raison des délestages depuis bientôt trois ans presque sans interruption. Le Réseau interconnecté sud (RIS) par exemple passe des moments difficiles, car de temps en temps plongé dans des coupures intempestives du courant. Une situation qui embarrasse Frédéric Didier Mvondo.
Des arriérés de paiement sont à la pelle. L’ardoise en décembre 2024 affiche la rondelette somme de 137 milliards de FCFA. Ce qui n’est pas une première car, en décembre 2023, ces arriérés dûs par Eneo –l’acheteur du courant électrique fourni par Globeleq se chiffrait à près de 120 milliards de FCFA, une situation que le gouvernement avait pris à bras-le-corps en dégageant 115 milliards de FCFA. « Nous le Groupe Globeleq sommes disposés à investir davantage au Cameroun pour plus de production. Notons par exemple que le Nord du Cameroun, il y a une possibilité du développement du solaire, j’allais dire, sans limite. Des incitations fiscales peuvent être mises en place par le gouvernement pour inviter les investisseurs à aller rapidement vers les solutions renouvelables qui peuvent permettre de combler le déficit énergétique que nous voyons aujourd’hui. Nous avons des projets et nous comptons en discuter avec le gouvernement », confie le patron de Globeleq. Des engagements d’investissements qui ont failli connaître un arrêt sérieux. Le groupe anglais ayant menacé –opération de communication ? – de quitter le pays. C’était en début d’année 2025.
Ce Groupe ne connaît pas ce type de problème partout où il opère en Afrique. Ce n’est qu’au Cameroun qu’il enregistre des arriérés de paiements. En rappel, Globeleq apporte 20 % de la capacité de production de l’énergie électrique nationale, et 30 % de l’énergie consommée au Cameroun. Le groupe souligne qu’il apporte « une énergie sûre ». «Vous entendrez rarement que la centrale de Kribi a un problème, ou encore à Dibamba. Ce sont des centrales qui sont bien entretenues, bien maintenues et qui, opérationnellement ont des facteurs de disponibilité dépassant 90 %. C’est cette assurance, cette forte puissance qui est l’apport réel du Groupe Globeleq au Cameroun », se félicite Frédéric Didier Mvondo.
ALOYS ONANA
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