L’arrivée en perspective de nouvelles entités à la cote de la Bvmac doit faire jubiler certainement les acteurs de la place financière de l’Afrique centrale qui, au quotidien, n’ont véritablement pas grand-chose à se mettre sous la dent. Six sociétés dans le compartiment action depuis plus de 20 ans, cela frôle le ridicule. Ce nombre réduit explique le faible niveau de transactions et l’état du marché qui est moins animé et peu liquide. Les introductions annoncées à la Bvmac doivent faire renaitre l’espoir du décollage du marché financier de la Cemac qui fait figure de canard boiteux dans le continent : « le ratio de capitalisation boursière en pourcentage du Pib est très en deçà de des potentialités de la zone Cemac. C’est le plus faible de tout le continent (0.15%) tandis qu’il est de 2.46% pour la zone Uemoa » déclarait en 2020 l’ancien directeur de la BVMAC, Jean Claude NGWA.
L’entrée en bourse entraine le changement dans la structure de l’actionnariat des entreprises cotées et il est certain que les actionnaires seront plus regardant sur la rentabilité que ne l’est aujourd’hui l’Etat, actionnaire majoritaire suffisamment puissant pour ne faire valider que ses vues lors des assemblées générales. Elle va imposer les changements dans les habitudes de gestion. En plus de la diffusion régulière des informations économiques et financières, les sociétés cotées sont astreintes à la transparence, la règle absolue en bourse. En termes d’avantages, être en bourse permet à une société de financer ses projets.
Si les spécialistes soutiennent que l’entrée en bourse n’entraine pas automatiquement la performance, ils reconnaissent néanmoins qu’elle accroit la notoriété.
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