Avant la validation par les chefs d’Etat du choix de la camerounaise, le nom de madame Adiaba a longtemps circulé dans les couloirs de la place financière de la Cemac. Les acteurs du marché étaient presque convaincus que le moment venu « ce sera elle ». Ils n’ont pas eu tort. A l’issue de la 15e conférence des chefs d’Etat de la Cemac (Communauté des Etats de l’Afrique Centrale) tenue à Yaoundé le 17 mars 2023, Jacqueline Nkembe Epse Adiaba 56 ans est nommée présidente de la Commission de surveillance du marché financier de l’Afrique centrale (Cosumaf). Une première. Avant elle, aucune femme n’a dirigé cet organe de régulation indispensable au bon fonctionnement de la place boursière.
Pour celle qui travaille dans les finances depuis une trentaine d’années et pour qui le marché financier sous régionale n’a point de secret, cette nomination s’inscrit dans l’ordre des choses. Au sein de la Cosumaf où elle est très appréciée par son patron pour sa rigueur et son professionnalisme, elle a été le Directeur du Marché des Acteurs et des systèmes d’information puis Directeur de Cabinet. Sur son parcours professionnel, son passage auparavant à la défunte Douala Stock exchange et dans les institutions bancaires notamment la Société générales a laissé les marques positives tout comme aujourd’hui dans l’espace de la bourse unifiée. Elles ont favorisé son ascension fulgurante vers les hautes cimes de l’univers de la finance.
Une ascension fulgurante
Jacqueline Nkembe Epse Adiaba, faut-il le souligner, est économiste-financière de formation. Elle est Titulaire d’un Diplôme d’études approfondie (DEA) en monnaie, banque et finance et d’une maitrise en économie internationale obtenue à l’Université de Paris 1-Sorbonne. Elle est également diplômée de l’institut technique bancaire de Paris. A ce bagage, il faut ajouter plusieurs autres formations en matière de finance de marché financier et régulation. La dame qui prend aujourd’hui les commandes de l’organe de régulation du marché financier est une banquière de haut vol, une professionnelle accomplie, une tête bien pleine et par-dessus «bien faite ».
Que dire des nombreux défis qui attendent le nouveau président de la Consumaf ? Au-delà de la poursuite par le régulateur de la structuration du marché, de la surveillance des organismes de marché sous tutelle, à la Cosumaf incombe aujourd’hui l’impérieuse responsabilité de toiletter ses textes et de les arrimer aux évolutions des marchés dans le monde. Le régulateur ne doit plus se contenter d’interdire par exemple les crypto actifs (essentiellement spéculatifs) ou de rester prudent face à son développement, il doit se donner les moyens de les surveiller.
Jacqueline Nkembe est marié et mère de 4 enfants.
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