Compagne de sensibilisation sur la maladie mentale, conférences-débats, actions concrètes en faveur des schizophrènes errant dans les rues ….La mairie de Douala a célébré à sa manière mais fort remarquablement cette journée dans sa ville.
« La santé mentale, un droit humain universel » : en relation avec ce thème de l’édition 2023 de la journée mondiale de la santé mentale, la conférence débat organisée au Centre multifonctionnel de Bépanda le 10 octobre dernier a permis de comprendre la nécessité absolue de préserver la santé mentale en milieu professionnel. L’un des orateurs, Jiengwe Herero, Psychologue clinicien, rappelle : « le milieu professionnel a des objectifs qui sont le rendement et la productivité. Ce sont ces objectifs qui permettent à l’entreprise de se maintenir et de se déployer. Pour cela, elle a besoin de ressources humaines compétentes. Celles-ci doivent être en bonne santé, elles doivent s’épanouir au travail. Le produit du travail doit leur donner l’énergie et l’enthousiasme pour continuer d’offrir à l’entreprise de quoi se développer. Malheureusement celle-ci, sans toujours s’en rende compte, presse un peu trop sur la ressource humaine et finit par l’épuiser.»
Pour certaines personnes, la manière de saisir leurs responsabilités, leur vision du monde ou leurs rêves les poussent à prendre le travail comme une fin en soi en oubliant leur santé. Monsieur Herero Jengwe explique que cela peut conduire à l’autodestruction. Et quand on s’autodétruit, l’entreprise, et nous-même somme perdantes, tout comme notre famille et notre communauté ». Aussi recommande-t-il à ces types de travailleur de mettre un bémol à leur rêve, « Il est question ici de les inviter à rester loyaux vis à vis de leur entreprise mais surtout de cultiver les compétences psychologiques qui préservent leur santé mentale et physique.
La ressource humaine finit par s’épuiser à force de pressing
La recommandation du clinicien aux travailleurs démesurément passionné qui s’exposent au stress est de disposer d’une certaine ‘hygiène de vie mentale laquelle doit faire en sorte que tout ce qu’ils prennent trop au sérieux ait une importance mesurée. Mieux encore : que le stresse qui est destructeur ne soit pas leur nourriture quotidienne « car au bout de cela, c’est l’épuisement, c’est le Burt-out. Et si vous êtes victimes de cette pathologie que le clinicien qualifie de mortelle, votre entreprise finit, dit-il, par vous lâcher »
Pour meubler le programme mis en place dans le cadre de la journée de la santé mentale, le maire de Douala, Roger Mbassa Ndinè, a prévu au-delà des conférences, les actions sur le terrains pour sensibiliser les populations de ce que la personne atteinte de la maladie mentale ne perd pas pour autant ses droits. Selon Mme Manguissa Yvette, sous Sous-directeur de la santé à la Communauté urbaine de Douala, les descentes sur le terrain voulue par le maire sont l’occasion d’aborder ses malades avec ce message : « Nous savons que vous êtes là, nous sommes sensibles à vos problèmes et engagés à vous accompagner ». Le maire de la ville de Douala, soutient madame, prend en compte cette couche défavorisée de la société.
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