La deuxième édition a ouvert ses portes à la Salle des fêtes d’Akwa. Pendant 4 jours, du 24 au 28 octobre 2023, les visiteurs vont être édifiés sur les différents actes de l’urbanisme et les procédures relatives à leur délivrance. Ils seront sensibilisés sur leur bien-fondé.
« J’exprime ici le vœu que les populations de Douala puissent saisir à fond l’heureuse opportunité des Journée de l’urbanisme de Douala pour discuter avec les professionnels… leur présenter leur projet, s’informer sur les problématiques liés à l’occupation du sol… », ces propos prononcés à l’ouverture de la deuxième édition des Journée de l’urbanisme de Douala (JUD) par le maire de la ville, Dr Mbassa Ndinè, donnent une indication claire de ce que sont ces journées : un cadre d’échanges, de sensibilisation à l’adresse de toutes les populations, un lieu de rencontre entre les professionnels qui participent à la prise de décision du maire et les acteurs concernés par les question d’urbanisme.
Il s’agit entre autres des sociétés d’aménagement, des structures traditionnelles, des propriétaires fonciers ou les promoteurs d’immeubles. Les JUD offrent à ces derniers l’occasion de l’informer en vue d’une meilleure appropriation des enjeux de l’occupation du sol dans l’espace urbain et partant du respect rigoureux des règles de l’urbanisme. C’est en assurant chacun ses responsabilités qu’il est possible de bâtir ensemble une ville moderne, éloignée du spectre des effondrements. Le thème des JUD 2023 est fort évocateur de cette responsabilité collective : « Planification et action citoyenne, comment construire ensemble la ville de demain ? ».
« Nous sommes là pour exercer la police de l’urbanisme »
Pour y arriver Roger Mbassa Ndinè explique : « Il est d’abord nécessaire que les gens soient mieux informés…qu’ils sachent que personne n’est là pour les empêcher de construire mais quand les constructions s’avèrent fragiles, tout le monde se tourne vers le maire pour comprendre, « Qu’est ce qui s’est passé ? « Pourquoi il n’a pas prévenu », …. Nous sommes là pour exercer la police de l’urbanisme, faire en sorte que les constructions soient solides, que les construction ne soient pas érigée sur les zones non constructives ».
Selon les estimations de la mairie, les permis de bâtir représentent à peine 10% des constructions à Douala. Ce faible taux est lié, d’après le chef de l’exécutif communautaire, à l’inexistence de plan d’occupation du sol, de plan d’urbanisme de Douala pendant un long moment. « Depuis le plan de 1959, ce n’est qu’en 2015 que le nouveau plan a été mise en place. Seuls les quartiers de Douala 1er sont pour l’essentiel construits en damier. Ils diffèrent beaucoup des autres quartiers ».
La ville s’étant étendue entre temps (Douala 3e, Douala 4e Douala 5e etc.) et l’occupation du sol s’est faite dans l’anarchie, presque sans permis de bâtir. Pour autant, le maire ne va pas détruire ceux qui n’ont pas de permis. « Nous allons seulement leur demander de régulariser leur situation. Si les constructions qu’elles ont réalisées sont solides, il n’y a aucune raison qu’on leur refuse le permis de bâtir ». D’ores et déjà, ils peuvent prendre part aux JUD pour en savoir plus.
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