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LANGUE ET CULTURE SAWA : ENTRE APPROPRIATION ET VULGARISATION

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Les fils et filles de la communauté Sawa se sont retrouvés le 30 juillet 2024 pour cerner les contours d’une culture avec ses atouts peu ou mal utilisés.

C’est la Salle des fêtes d’Akwa qui a été choisi pour le au lancement officiel du Réseau des centres d’apprentissage des langues, de l’art et de la culture Sawa (Recalcsa). Tout un réseau, pour vulgariser la langue duala, qui reste jusqu’ici, un immense facteur de rassemblement des communautés. Il s’agit donc de se mettre ensemble, une idée partagée par sa majesté Ness Essombe Ndambwe pour qui, «l’initiation a la langue et la culture   n’est pas une création spontanée. C’est la création de plusieurs initiatives privées, personnelles et l’une des plus anciennes étant celle du patriarche Mbappe Besseme, qui depuis plusieurs décennies avait cette envie d’œuvrer  pour la préservation et la  transmission, , de nos langues ,nos us et coutumes.», a dit le chef du village Sodiko.
Des idées qui ont été soutenues bien avant par d’autres personnes «il y avait une initiative, celle du Docteur Ntonè Ntonè avec le colad , avec le centre d’initiation à la langue Douala, , qui depuis quelques années également fonctionnait. Tout à côté, il y avait également l’initiative de l’association des chefs traditionnels des villages sawas. Cette association qui a validé l’idée de son président en exercice, d’essayer également de travailler dans ce domaine et qui lui a donné le mandat de prendre toute ‘initiative nécessaire », a-t-il précisé non sans insister sur le fait que : « la langue est là pour faire partie de la culture»
Pour le Docteur Fritz Ntonè, « nos langues, notre culture, nos traditions sont de plus en plus délaissées. Même nous, qui sommes des adultes, on ne peut pas affirmer qu’on maîtrise sa langue, sa culture, quelque soit l’ethnie, quel que soit la culture. La deuxième motivation, c’est que malgré cette morosité, il n’y a quand même  des initiatives qui sont prises par -ci, par-là, pour essayer de canaliser nos enfants, et pour ceux qui ont besoin d’apprendre nos langues et notre culture », a déclaré le médecin qui fait une analyse froide de la situation.

Quant au Secrétaire général du Ngondo, « chaque  peuple pas seulement Sawa à de préserver sa langue. Sans langue, il n’y a pas de culture, il n’y a pas de tradition… c’est à travers la langue et la préservation de la culture que nous réussissons à maintenir ce que avons commetraditions. Quand on parle de langue, ce thème intéresse tout le monde. Parce que la langue ne concerne pas un seul peuple. Ce que nous avons fait aujourd’hui peut être également un vecteur dans les autres peuples. Et vous savez que l’avenir du peuple, c’est la jeunesse. Et on s’est rendu compte que depuis un certain temps, les jeunes générations ne s’expriment plus dans leur langue maternelle », a dit Eyango Ekwa secrétaire général du ngondo.
Pour revenir sur le Recalcsa, il est dirigé par 4 collèges.Le premier est formé des membres honorifiques et des chefs traditionnels, le second par des personnes ressources et les institutionnels à l’instar du Ministère de l’Education de base et du Ministère des arts et de  la Culture, le troisième est quant à lui constitué d’associations et le quatrième des membres de la société civile. Il est dirigé par un bureau exécutif avec à sa tête Philippe Mbappe Besseme.

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