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LE PREMIER ORATORIO EXECUTE AU MBBK

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M.B.B.K = MULATAKO ma BELONGI ba BOME ba KAMERUN (M.B.B.K)

L’oratorio est un mot italien qui a été adopté par toutes les langues. L’oratorio exprime une œuvre lyrique dramatique.
Contrairement à l’opéra, il est représenté sans mise en scène, sans costumes et sans décors.
L’oratorio est généralement composé pour :
• voix,
• solistes,
• chœurs,
• et orchestre avec parfois un narrateur.

Le sujet traité par l’oratorio est le plus souvent religieux (épisode extrait de la Bible, de la vie de Jésus, d’un saint). Mais, ce sujet peut aussi être profane (héros mythologique, sujet historique, hymne à la nature).
L’oratorio est assez proche dans sa forme de la cantate et de l’opéra.
Il comprend généralement :
• une ouverture,
• des récitatifs,
• des airs,
• et des chœurs.

Quelques oratorios célèbres :
• Heinrich Schütz (Les Sept Paroles du Christ en croix, 1645),
• Johann Sebastian Bach (Passion selon saint Matthieu, 1729, Oratorio de Noël, 1734),
• Georg Friedrich Haendel (Le Messie, 1742),
• Joseph Haydn (Les Saisons, 1801),
• Ludwig van Beethoven (Le Christ au Mont des Oliviers, 1803),
• Felix Mendelssohn (Paulus, 1836, Elias, 1847),
• Hector Berlioz (L’Enfance du Christ, 1854),
• Igor Stravinsky (Œdipus Rex, 1927),
• Arthur Honegger (Jeanne d’Arc au bûcher, 1935)
• Sergueï Prokofiev (Ivan le Terrible, 1962).

Le premier oratorio exécuté au Cameroun est dirigé par Alfred NGWA TABLEY à l’église baptiste de Bonalembe à Akwa en 1940.
Durant ces années de guerre, la documentation musicale &tait rare. Les transports usuels de l’époque par bateau étaient réduits au minimum.
La chorale MAKOM M’ELONG’A Duala-Duala est la toute première Chorale d’Hommes créée au Cameroun au quartier Akwa à Douala en 1931.
En ce temps-là, les chorales vivaient en autarcie.
La Chorale d’Hommes à Akwa (ELONG’A Duala-Duala) possédait une documentation musicale qu’aucune autre chorale du pays n’avait. En plus, elle bénéficiait de la présence en son sein des plus grands maîtres chantres du pays.
Citons les plus connus et par ordre chronologique :
• Alfred NGWA TABLEY,
• Anatole EBONGO,
• le virtuose de l’harmonie le Dr Laurent KOUOH MUNDI,
• Daniel DUMBE EYANGO
• et Max NDONGO KELLER.

En 1940, cela faisait un peu moins de dix ans que ces grands maîtres travaillaient sur l’exécution d’un oratorio.
Cette chorale avait la chance d’être techniquement soutenue par les occidentaux :
• l’organiste Léon Salsc administrateur en chef des colonies,
• madame De Lisle diplômée du conservatoire de Paris
• et au piano le pasteur américain Robert Pierce.

Et c’est lors d’un concert de chorales à l’église baptiste de Bonalembe que la chorale d’hommes d’Akwa sort sa « botte secrète » sous la direction d’Alfred NGWA TABLEY. La chorale Duala-Duala entonne pour la première fois en public et devant toutes les autres chorales de l’époque, un oratorio de Georg Friedrich Haendel : “Le Chant des Anges”. Le maître avait traduit cette œuvre en langue duala sous le titre : MUNA MUDONGI NU BWABE. Il a introduit cet oratorio à l’assistance sous ces paroles poétiques : TATAN, A MAKOM MA NDOLO, LAMBE MATOI, LO SENGE ELONG’A ANGEL E M’ABWE TEN’O MABOBE, NDE E SIBA PE NA BISO. « Maintenant, chers amis, tendez l’oreille et écoutez le chant des anges qui montent jusqu’aux cieux et descendent vers nous. »
Les autres choristes présents transformés en auditeurs avertis tendaient l’oreille et était sublimés par la magnificence de la musique qu’ils entendaient. Le maître NGWA TABLEY venait de fixer la barre à un niveau qui restera longtemps inaccessible aux autres chorales du pays.

En marge de la deuxième guerre mondiale, une autre guerre venait de se déclarer à Douala : la guerre de la documentation musicale. En effet, pour atteindre ce niveau de perfection, il fallait avoir : de bons directeurs techniques, la documentation nécessaire pour étudier ce genre de chef d’œuvre, ainsi que des choristes talentueux et disciplinés.

C’est en 1942, deux ans après que le directeur Guillaume KWEDI TOTO dit « la mort » reçoit officiellement pour le chœur d’Hommes de Deïdo par l’intermédiaire de la maison « John Holt » la première documentation permettant d’exécuter un oratorio.

ESIMO !!! EBELE BOSO !!!
Bien entendu qu’avant cela la documentation de la chorale d’hommes d’Akwa a été visitée plusieurs fois par dit-on quelques « Deïdo Boys » en mal de perfection musicale. Car on se plaignait de l’écart de niveau qu’il y avait entre la chorale d’Hommes d’Akwa et celle de Deïdo. Certains directeurs techniques ont été mis en difficultés et remplacés.

L’ambition première de tous les chœurs d’Hommes était d’être capable d’exécuter à la perfection un oratorio. La réalisation de cet objectif devait passer par les trois conditions citées précédemment à savoir :
• de talentueux maîtres chantres,
• de la documentation
• et de brillants choristes.
C’est ainsi que la Grande Chorale d’Hommes de Deïdo se développa pour atteindre les summums en qualité.

M.B.B.K = MULATAKO ma BELONGI ba BOME ba KAMERUN (M.B.B.K)

Dr C M E, octobre 2012

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