Après Bange Bank, bientôt Scg Ré, Sodécoton, Aéroport du Cameroun Port autonome de Douala, Cameroon Hôtel Corporation feront leur entrée en bourse. Intense animation en vue !
Il y a quelques mois le Gabon, la Guinée et le Congo ont fait tenir à la Bvmac une liste de 10 sociétés qui vont entrer en Bourse. La Banque Equato-Guinéenne Banco Nacional de Guinea equatorial (Bange Bank) y est déjà. 6e titre admis au compartiment actions de la (Bvmac), la première cotation de « l’Action Bange » a eu lieu le28 septembre 2022 ». A son tour, l’Etat du Cameroun a communiqué récemment une liste de 4 sociétés devant être introduite à la cote de la Bvmac (Bourse des valeurs mobilières sous régionales) : Sodecoton (Société de développement du coton), ADC (Aéroport du Cameroun) Chc (Cameroon Hôtel Corporation) et le PAD (Port autonome de Douala).
Ça va bouger sur le marché financier sous régional. Ça promet d’être animé. Sans doute assiste-t-on déjà au grand réveil de la place boursière de la Cemac. Un réveil qui fera certainement oublier la longue période d’apathie où trois entreprises seulement en 15 ans étaient coté à La Dsx tandis que la Bvmac n’en avait enregistré qu’une en 16 ans. C’était avant la fusion.
Bien que tardive, la décision du Cameroun de transmettre à la Bvmac la liste des entreprises à introduire en bourse à la suite du Gabon, de la Guinée équatoriale et du Congo marque la volonté de ces Etats de se mettre en conformité avec l’article 8 de l’acte additionnelle. Il a été adopté par les chefs d’Etat de la Cemac le 19 février 2018 pour redynamiser le marché financier dans une sous-région où les sociétés pour la plupart fermées n’entendent pas se transformer afin d’être admissibles à la cote.
Cet article stipule que les Etats membres doivent procéder à la cession partielle ou totale en bourse de leur participation dans le capital des entreprises publiques, parapubliques ou issues de partenariat public-privé. Les Etats avaient 24 mois à compter de la date de signature pour s’y conformer. Aucun des 6 Etats de la Cemac (Cameroun, Gabon, Congo, Guinée, Tchad, Centrafrique) n’a respecté ce délai. Et pour cause, les entreprises publiques en Afrique centrale se gèrent comme des patrimoines des équipes au pouvoir
Tchad et la Centrafrique, derniers de la classe
A leurs directions, se trouvent généralement des proches et camarades du prince et dont les nominations ne sont pas toujours dictées par les critères de compétences et de rentabilité mais obéissent aux principes des récompenses politiques. L’obligation de la transparence n’est pas pour leurs managers une préoccupation majeure. Dans ces conditions aller à la bourse peut être douloureux car il s’agit de rompre avec un système opaque qui ne profite pas forcément à l’Etat mais à ses agents à titre individuel.
A ce jour, 4 pays ont fait les efforts mais les objectifs ne sont pas encore atteints en termes de nombre de sociétés par pays (à s’ouvrir aux nouveaux investisseurs). Le Tchad et la Centrafrique sont sur ce plan les derniers de la classe. Zéro société au compteur.
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