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MOUVEMENT SYNDICAL: LES TRAVAILLEURS CSTC DES COLLECTIVITES TERRITORIALES DECENTRALISEES EXPRIMENT LEUR RAS-LE-BOL

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Réunis ce 20 septembre au siège du syndicat sis à la Bourse du travail à Douala (Mboppi), ils ont dénoncé les mauvaises conditions de travail, le non-respect des accords d’établissement,   le dialogue entre les partenaires sociaux qui piétine. ..  En même temps, ils ont présenté le projet de convention collective à la presse comme une lueur d’espoir.

20 septembre 2024  dans  la salle  où se tient  la rencontre  au quartier générale de la Confédération Syndicale des travailleurs du Cameroun (CSTC),   la banderole hissée  derrière le  panel  affiche un message lourd de sens  : « les travailleurs des Collectivités  territoriales décentralisées(CTD) et  leur  syndicats  nationaux et départementaux  affiliés à la  Cstc  attendent impatiemment leur sortie  du trou noir   qui a trop duré  ».   Cette annonce traduit un sentiment d’exaspération mais surtout exprime l’état des lieux peu enviable de l’environnement professionnel des travailleurs des CTD.  Un environnement où les accords qui régissent les travailleurs font   régulièrement l’objet de manipulations.

Ils sont   adoptés ou annulés au gré des maires et des préfets, déplore  Doume Elolongue, délégué du personnel à la Communauté urbaine de Douala.   « Nous le savons bien, le préfet sortant a annulé beaucoup d’accord d’établissement   dont celui portant sur le décès et les retraités. Nous savions que lorsqu’une personne décède, il avait droit à un cercueil et un accompagnement.  Nous savions que lorsqu’une personne, en fin de carrière, doit aller en retraite,    il bénéficiait d’un paquet minimum ». Certains retraités ont saisi la justice pour n’avoir pas pu toucher leurs droits qu’Elolongue qualifie pourtant de « droit acquis ».

« Je peux même te mettre dehors et je te paye »

Son camarade Bama Célestin se dit également outré par les changements sans fondement des textes et le non-respect de ceux qui sont en vigueur : « Chaque maire se lève et fait ce qu’il veut.  Vous entendrez des menaces du genre : je peux même te mettre dehors et je te paye».  Il dénonce le traitement au rabais des travailleurs des CTD dont certains   touchent des salaires inférieurs au Smig.

Alors que le chef de l’Etat a prescrit le travail décent pour les travailleurs, la réalité est tout autre dans les CTD explique le militants syndical, pas de sécurité sociale, pas d’assurance maladie : « Quand quelqu’un va en retraite, il va mourir sans toucher le moindre franc de la Cnps. Dans les hôpitaux, nos familles et nous ne sommes pas pris en charge.  Quand on parle du travail décent, cela implique aussi le dialogue social qui malheureusement n’existe pas dans les mairies.   La voix des délégués du personnel est-elle entendue ?  Celle des syndicats l’est-elle ? Non ! Le gouvernement semble avoir oublié les travailleurs des collectivités territoriales décentralisées.   Nous   sommes dans la misère, nous mourons da la misère.  Il faut améliorer nos conditions de travail ». Les responsables syndicaux de la CSTC croient avoir déjà amorcé le chemin du changement.

Après la mise sur pied d’une commission tripartite il y a des mois, après les séances de travail, des rendez-vous manqués aussi, le projet de convention collective présenté à la presse est néanmoins fin prêt. « Nous espérons maintenant, soutient Doume Elolonguè, que le Ministère du travail va nous appeler pour que nous allions à la conclusion de cette Convention».

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

traduit un sentiment de lassitude et d’exaspération.

 

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