Une quarantaine d’hommes et de femmes ont suivi du jeudi 05 au vendredi 06 décembre 2024, une formation sur les techniques agricoles innovantes au centre multifonctionnel de Bépanda (CMB), à Douala.
Le Fonds des nations unies pour l’alimentation (FAO) en partenariat avec le Centre multifonctionnel de la Communauté urbaine de Douala, ont réuni des hommes et des femmes, tout âge confondu, pour l’apprentissage des techniques agricoles innovantes, inclusives et s adaptées aux espaces restreints. Des techniques qui peuvent être pratiquées par des personnes vivant avec un handicap.
Dans les explications, Stéphane Mouthieu nous apprend que : « C’est un modèle de culture sur 1m20, qui permet de développer plus de 25 plans sur un espace de manière classique. Donc on optimise la gestion de l’espace », a démontré l’ingénieur halieute, formateur de l’agriculture hors sol qui nous a parlé de l’utilisation des bouteilles plastiques récupérées dans l’environnement qu’on peut s’en servir dans les maisons pour produire des potagers, des légumes. « Sur 1m2, on peut disposer 25 bouteilles, dont 25 plans. Sur une technique classique, on aurait utilisé à peu près 15 à 20m2 pour faire les mêmes cultures », nous a-t-il démontré. A côté de l’agriculture, on a ajouté la pisciculture adaptée aux personnes handicapées. Elles ont appris à faire la pisciculture sur des bacs contenant des systèmes de roulettes pour faciliter leur mobilité. Pour les formateurs : « Sur un bac, on peut produire entre 70 à 80 poissons sur une période de 3 mois. Et donc chaque poisson a environ 250 à 300 grammes », des techniques bien développées par la FAO et retransmises à ceux qui doivent à leur tour former.
Des modules bien appréciés par des apprenants « nous apprenons des techniques innovantes pour l’agriculture et même l’élevage hors sol. On s’est rendu compte que d’aucuns sont beaucoup plus figés sur l’agriculture en milieu rural. Pourtant on peut également de l’agriculture et même l’élevage en zone urbaine et s’en sortir soit avec des grandes productions, des grosses ventes. On parle innovation parce qu’on peut faire des cultures sur des espaces très réduits et avoir un très bon rendement. Ce sont les notions de culture et élevage hors sol. Si je prends de l’agriculture, on peut en faire dans des vases, dans des boxes, dans un coin de la maison et faire d’excellente production sans produits chimiques. Et là on est dans une alimentation bio, parce que tout ce qu’on utilise est naturelle », a dit Louise Njolè, apprenante,
Léonie Ndome Moukoko Ebolè, représentant Dr Mbassa Ndinè est revenue sur l’objectif poursuivi par cette formation : « L’objectif ici est de renforcer les capacités des formateurs en techniques innovantes et durables pour leur permettre de pouvoir transmettre, de mieux transmettre ces connaissances à tous les groupes qu’ils encadrent. Il s’agit également de relever que c’est toujours dans la continuité des festivités marquantes, la célébration des journées internationales des personnes handicapées, que nous sommes là cet après-midi. Le Cameroun a besoin de tous ses enfants, sans exclusion. Voilà pourquoi même des personnes en situation vulnérable pourraient apporter chacun sa pierre à l’édifice pour la construction de notre pays », a dit le 3ème adjoint au maire, qui a touché du doigt, un échantillonnage des outils de culture et d’élevage exposé pour expliquer aux apprenants leur utilisation.
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