By 
Après un bref aperçu de l’état des lieux, Dr Roger Mbassa Ndinè a présenté aux médias ce 4 septembre le plan d’urgence pour réaménager le réseau routier et annoncé l’entrée en service imminente du nouveau régime de collecte des ordures.
Il y a quelques jours de cela, un moto–man tombe dans une mare d’eau boueuse avec ses deux clients à Ndokotti. La chaussée étant totalement couverte d’eau, le conducteur n’a pas vu le danger. L’image (des trois sinistrés) qui n’est pas drôle fait le tour des réseaux sociaux. 24h plus tard, les travaux de réfection démarrent. Les populations font rapidement le lien entre les deux faits or il n’en est rien, dit le maire. Ces travaux prévus pour démarrer ce jour, s’inscrivent dans le cadre du « plan d’urgence » élaboré auparavant par l’exécutif communautaire.
L’état de dégradation avancé du réseau routier et ce plan d’urgence sont d’ailleurs la substance de la conférence de presse que l’édile de la ville donne ce 4 septembre 2025 dans ses services. Il est accompagné à l’occasion de deux de ses collaborateurs, Roger Tchangang et Georges Mandengue Ndoutou, respectivement directeur des grands travaux et directeur adjoint délégué de la régie des routes et des constructions (2RC). Sur le diagnostic, Ndokotti n’est pas le seul cas critiques. Aujourd’hui la détérioration des routes est généralisée à Douala et constituent la principale source des embouteillages au-delà d’autres désagréments.
Le mal est imputable à l’entretien, qui par le passé n’était suivi, à l’intensité assez élevé du trafic, à insuffisance des moyens : « Nous avons fait un plan pour 125-130 km, de réseau prioritaire avec une enveloppe d’à peu près 75 milliards dépensés en 5 ans explique Roger Mbassa Ndinè. Rendu aujourd’hui en 2025, le constat que nous faisons est que ce plan a été réalisé à peu près à 60%. Nous avons fait 135 km de routes et dépensé à peu près 98 milliards soit 65milliard sur les fonds propre de la Cud et le reste c’est le plus souvent les financements Banque mondiale PDVIR et quelques appuis de l’Etat » 
Le plan d’urgence pour répondre aux priorités
Malgré ces efforts, les pluies diluviennes de ces deux dernières années ont quasiment provoqué l’effondrement du réseau routier. Elles ont aussi tendance à faire oublier le travail effectué par la Cud (curage des drains, des caniveaux…) pour éviter à la ville les inondations spectaculaires qu’elle a connu par le passé. Pour expliquer l’état quasi catastrophique des routes à Douala aujourd’hui, lemaire a également indexé la procédure en matière de passation des marchés qu’il juge très lourd. Il a par conséquent interpellé les pouvoirs publics en vue de la mise sur pied d’un système de passation adapté aux collectivités territoriales décentralisées.
Face à la situation alarmante, le maire a indiqué que la régie avait des capacités très limitées pour venir à bout du Problème. La solution c’est le « plan d’urgence », déjà en cours d’exécution. Les interventions ont lieu prioritairement à Ndokoti, Nyalla, Carrefour Eto’o Collège IPPB, et probablement aussi au feu rouge Bessenguè. Au niveau de ce carrefour, le maire est hésitant : « c’est un nœud routier extrêmement important et nous avons peur que la durée prévue des travaux n’impacte négativement le réseau routier ? Qu’il y ait des embouteillages qui se propagent en ondes successives sur l’ensemble du réseau ».
Le plan d’urgence selon les mots du maire, vise à répondre aux priorités de l’heure à savoir sauver la fluidité du réseau, faire en sorte qu’à la veille de la rentrée les parents et les élèves puissent vaquer à leurs occupations.
L’autre équation non moins compliquée à résoudre dans le cadre de la voirie urbaine est la gestion des ordures ménagères. L’opérateur Hysacam qui était jusque-là en charge de la collecte est défaillant: « Nous avons lancé dès février 2025 un appel d’offre de la collecte d’ordures ménagère. Le processus d’attribution de cet appel d’offre est en voie de finalisation et je crois que bientôt, nous auront une nouvelle configuration du système de collecte dans la ville de Douala.
Comments