C’est le moins que l’on puisse dire après la sortie musclée du ministre de l’administration territoriale, Paul Atanga Nji.
C’est donc presqu’une interdiction formelle lancée par le ministre de l’Administration territoriale, qui a convoqué le 2 mai 2024, le top management d’Elections Cameroun, l’organe en charge de l’organisation des élections au Cameroun pour leur donner des directives pour ce qui est de l’inscription sur les listes électorales.
Les échéances de 2025 annoncent donc la couleur des menaces qui pèsent sur ceux qui osent mobiliser les citoyens pour faire changer les donnes. Tatiana Mireille Natadowoo, est parmi les plus visées, elle qui anime un mouvement des jeunes. Son engagement lui vaut beaucoup de méfiance. Dans nos investigations, il ressort que cette jeune dame a réussi à créer « un groupe de jeunes camerounais qui ont décidé de se jeter dans la politique et sont sur tous les fronts, appellent leurs compatriotes à s’inscrire massivement sur les listes électorales pour faire bouger les lignes au Cameroun en 2025, surtout pour ce qui est de la présidentielle », nous fait comprendre une source proche d’elle.
Leur objectif visé : éveiller les consciences. « Il faut que les jeunes se mettent à fond, pour jouer le jeu des acteurs déterminants dans le choix des leaders et des dirigeants. Avec eux, il faut rompre la maxime selon laquelle, la politique aux politiciens et l’école aux écoliers », soutient-elle-même Tatiana Mireille Natadowoo, dont on dit être filée et visée dans le communiqué du Minat, rendu public le 2 mai dernier. Pour elle, il faut jouer sur le nombre pour triompher, à partir du moment où les souffrances, le chômage sont devenus endémiques chez nous au Cameroun. « Réveillez-vous chers compatriotes et allez aux urnes. Ne vous laisser pas surtout influencer par des vieux ministres qui ont tout pris sans rien nous laisser », a-t-elle publique déclaré au cours d’une opération d’inscriptions sur les listes électorales initiée par elle-même qui n’a pas rater l’occasion pour évoquer l’élément fraude, qui, pour elle encore, « se prépare bien longtemps par l’ordre dominant. Et donc nous devons être tous vigilants», ne cesse-t-elle de marteler.
Les portes des prisons ouvertes
Il est donc connu de tous, les sorties de Paul Atanga Nji sont toujours un signe annonciateur de la chasse à l’homme. Dans son communiqué, on peut lire : « le ministre de l’administration territoriale met en garde les hommes politiques véreux contre toute tentative de manipulation pernicieuse de l’opinion publique tendant à faire de l’inscription sur les listes électorales une surenchère politique, ou un facteur de perturbation de la tranquillité de citoyens avec de relents de troubles à l’ordre public. Ces dérives méritent d’être condamnées. Les autorités ont d’ores et déjà été instruites de veiller à ce que les opérations d’inscriptions sur les listes électorales se déroulent sans la moindre perturbation par certains politiciens en quête de notoriété et conformément aux textes en vigueur », signé Atanga Nji, le 2 mai 2024. Selon certains indiscrétions, les services des renseignent sillonnent les villes et les villages arrêter carrément ceux qui s’activent à « combattre le régime de Yaoundé. C’est dire combien l’épée de Damoclès plane sur la tête de Tatiana Mireille Natadowoo, qui risque de subir comme certains leaders du Mrc toujours en détention aux motifs d’«appel à l’insurrection et atteinte à la sureté de l’Etat».
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