Encore une rencontre à Douala entre les maires
Elle a lieu ce 17 avril et consacrée au compte rendu de la réunion de lancement des travaux du Comité en charge de mener la réflexion sur la structuration de la filière bovine dans les communautés urbaines de Douala et Yaoundé.
Sur la faisabilité de cet important projet, des propositions ont été faites aux maires de Douala, Dr Mbassa Ndinè et d’Edéa, Dr Emmanuel Nlend mais certaines, d’après le compte rendu présenté ce jour par le Comité de réflexion, ont suscité des besoins de clarifications notamment la création d’un parc à bétail, d’un bâtiment d’embouche, d’un marché de bétail à Edéa et d’un abattoir à Douala. Trois sites devant abriter ces infrastructures sont prévus à Sicom (50 ha) dédié au marché de bétail, Magombè pour l’embouche et la commercialisation du bétail, Dibamba Beach, point de transit des bêtes avant l’abattoir ou éventuellement l’exportation (par le port de Douala ou de Kribi).
Le maire de Douala, Dr Douala Mbassa Ndinè a exprimé ses préoccupations quant à la sécurisation de ces sites. Préoccupation d’autant plus sérieuses que « les documents fiables » relatifs au site de Magombè sont toujours attendus a indiqué Nguilanduhe Ndjen, représentant de Cibovic (Conseil interprofession bovin du Cameroun), membre par ailleurs du comité de réflexion. En dehors des droits ancestraux, existe-t-il pour ces sites d’autres documents, a demandé le maire de Douala avant de recommander que le statut juridique de Magombè et Sicom soit clarifié. « Il faut que les terrains soient sûrs et à long terme ». Outre la sécurité, la disponibilité foncière doit être également effective, a souligné Roger Mbassa Ndinè.
Sécurité et disponibilité foncière
Sur l’assiette foncière, le maire d’Edéa Dr Emmanuel Nlend, a estimé que des superficies énormes (près de 100 ha à Sicom) n’était pas nécessaire. « 50 ha dit-il, est une base de travail assez importante ». Au sujet du nombre de sites, il s’est interrogé sur la pertinence de Dibamba. Etant parti sur la base de deux sites, un troisième ne pourrai-t-il pas alourdir les dépenses ? En tout cas Dr Nlend a recommandé la prudence tout en reconnaissant que le projet de restructuration de la filière bovine dans les villes de Douala et Edéa a aussi une vocation sociale : « créer des emplois, assurer des formations dans le domaine et favoriser l’accès à la viande de qualité aux populations à un cout maitrisé ».
Le lancement solennel des activités du projet devrait intervenir au mois de juillet a annoncé l’édile de Douala. Il pourrait avoir lieu soit à Edéa ou à Douala. Il s’en suivra la phase de sensibilisation entre juillet et aout mais avant, il faudra recenser les différents acteurs impliqués dans le projet. Sur ce, les maires ont demandé que leur soit présentée une meilleur cartographie de l’existant.
Objectif du projet
Au cours de cette rencontre qui s’inscrit dans le cadre de la convention signée récemment entre les deux communautés en vue du développement de la filière bovine, les membres du comité sus-indiqué ont rappelé d’entrée de jeu à l’assistance l’objectif de ce projet pensé par les exécutifs communautaires de Douala et Edéa. Pour l’un comme pour l’autre, il s’agit de « trouver une solution pérenne au problème de divagation de bovins dans la ville, de mettre en place une offre d’abattoirs modernes correspondant aux besoins de la ville d’aujourd’hui, de créer les condition nécessaires pour l’amélioration de la achaine de froid pour préserver la qualité des produits, déterminer les projets inclusifs à mettre en lien avec la dite filière aussi bien à Edéa qu’à Douala, définir les différentes orientations stratégique relative de cette filière enfin aménager dans la zone rural de la ville d’Edéa les espaces de transhumance, d’engraissage et des aires de repos pour les camionneurs.
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