Les conseillers municipaux jeunes de Douala 3e prennent part ce 26 et 27 juillet au séminaire de formation organisé à la maison des jeunes de cette commune par la Ligue internationale des femmes pour la paix et la liberté (WILPF). Objectif : réduire les discours de haine et prévenir la violence politique au Cameroun.
Multiplication des fake news sur les réseaux sociaux, explosion des cas de diffamation, de violence ou d’insultes…les attitudes conflictogènes ne sont pas rares au Cameroun en cette veille des échéances électorales cruciales. Le pays est devenu un cocktail susceptible, à tout moment, d’exploser. Pour lui éviter de sombrer dans la guerre, WILPF qui œuvre pour la préservation de la paix au Cameroun et en Afrique travaillent à impliquer d’avantage les jeunes dans les actions pour la paix.
Aujourd’hui, WILPF conduit le projet « Favoriser la cohésion sociale chez les jeunes pour prévenir les discours haineux et la violence politique au Cameroun » afin que les élections de 2025 puissent se dérouler dans un climat pacifique. C’est dans cet esprit que s’inscrit le séminaire en cours à la mairie de Douala 3e. Des conseillers jeunes de cette commune y reçoivent des outils de connaissance pour participer pleinement à la reconstruction de la paix.
Au cours de la cérémonie d’ouverture présidée par le présentant du délégué régional du Ministère de la décentralisation et du développement locale pour le Littoral, la présidente de WILPF Cameroun, Nathalie Foko, a indiqué dans son allocution que le projet de la Ligue des femmes « promeut les facteurs de paix et de cohésion sociale par le biais d’influenceurs web, de campagnes numériques et de l’éducation des jeunes à l’activisme communautaire. »
Au total 120 jeunes issus de 4 conseils sélectionnés
Dans ce projet WILPF a pour cible le Conseil municipal jeune qui est un espace de représentation et d’apprentissage, de concertation et de contribution des jeunes à la vie politique. Suite à une enquête effectuée dans la ville de Dschang, la Ligue des femmes a réalisé que les jeunes étaient véritablement confrontés certaines difficultés (ignorés dans le processus de prise de décision) qui les empêchent d’être de véritables acteurs de changement dans leurs communautés.
WILPF, affirme sa présidente, a donc été motivée à étendre son action de formation dans d’autres arrondissements : Douala 3, Buea, Mandjou et Mokolo. « Au total 120 de ces jeunes issus de 4 conseils sont sélectionnés pour recevoir cette formation en faveur de la paix d’une part, d’autre part pour travailler avec les maires à l’élaboration des plans d’action et participer au débat sur l’orientation budgétaire comme le prévoit la loi sur la décentralisation ».
Pendant 2 jours, les conseillers Jeunes seront initiés à l’Activisme communautaire, au rôle des jeunes dans la prévention de la violence, au renforcement des capacités d’utilisation des réseaux sociaux, absolument nécessaire pour identifier les « fake news » et réduire la propagation de ces nouvelles toxiques qui sapent la paix et la cohésion sociale. Monsieur Ebonguè, le représentant du maire a relevé avec consternation que dans le conflit Minsep-Fécafoot, un journal a pu identifier 257 fake news. Le phénomène n’épargne pas, dit- il, les hautes sphères de l’Etat. Une allusion pour souligner l’importance de cette formation. Afin qu’ils soient outillés pour lutter contre les discours de haine, le représentant du Mindevel Littoral a invité les conseillers jeunes à suivre attentivement les enseignements qui vont leur être dispensés au cours de ce séminaire.
Comments