La Cud trainée au tribunal par un usager incivique
Le plaignant, sieur Gabriel MBOMGNIN a vu ses travaux de remblais sur le drain du fleuve Tongo-Bassa interrompus pour obstruction du lit du fleuve. Et son Caterpillar mis en fourrière.
Opérateur économique et homme politique, sieur Gabriel MBOMGNIN a, au cours de cette année, fait entreprendre d’importants travaux de remblais au niveau du drain du fleuve Tongo-Bassa au quartier Sable à Douala, à l’effet d’étendre son terrain. Seulement ces travaux de remblais maintes fois décriés par l’exécutif communautaire, rétrécissent le lit du fleuve Tongo-Bassa et causent des inondations dans cette partie de la ville.
C’est fort de ce constat que le directeur de la Police municipale a interrompu le 15 mai 2021 cette opération et a mis en fourrière, le Caterpillar de l’intéressé. Une procédure pénale à l’encontre de ses ouvriers, qui se sont illustrés par des actes de rébellion a également été engagée à la Police Judiciaire. En riposte, M. Gabriel MBOMGNIN dont les ouvriers ont refusé de décharger les procès-verbaux de constat et de saisie avait alors fait intervenir un haut gradé de la Police nationale pour empêcher la saisie. Il a fallu que le Délégué Régional de la Sureté nationale pour le Littoral brise cette intervention pour que la résistance soit vaincue.
Au lieu d’entreprendre une procédure gracieuse aux fins de restitution de son engin, sieur Gabriel Mbomgnin qui n’entend pas descendre de ses grands chevaux a plutôt choisi de trainer la CUD et le directeur de la Police municipale devant le juge en alertant toute la République. Son objectif étant tout d’abord d’éviter le paiement des droits de fourrière, mais aussi de se disculper par rapport aux faits gravissimes qu’il a fait commettre. Il n’est pas inutile de décrier l’attitude de M.MBOMGNIN qui semble faire de son statut d’homme politique, un paravent pour échapper à la rigueur des exigences urbaines.
A l’évidence, cet acte d’incivisme urbain et foncier est manifestement dangereux. Pour preuve, les inondations décriées à cet endroit sont la résultante des constructions frauduleusement entreprises sur le drain par les citoyens. Les autorités administratives sont ainsi interpellées. La CUD et les Mairies d’Arrondissement y compris, doivent unir leurs forces pour lutter contre ce phénomène. Les titres fonciers délivrés doivent être annulés et les constructions démolies. Les auteurs doivent d’ailleurs être poursuivis sur le plan pénal afin que cet incivisme cesse.
Au demeurant, les populations doivent intégrer qu’elles seront toujours les premiers victimes de leur incivisme. Comme l’a relevé le professeur Alain ELA « l’africain vit en Ville avec une âme de Villageois »
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