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COMMEMORATION: REMEMBER DIKOLO

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Investissement humain sur le lieu du site, prière et culte œcuménique, le 14 mai 2023, vont meubler le premier anniversaire des casses du village Dikolo

 

14 mai 2022- 14 mai 2023, cela fait un an que le village Dikolo a été rayé de la carte de la ville de Douala. Cette triste matinée, des populations établies depuis des siècles dans ce village, ont vu les efforts de toute une vie s’écrouler en quelques heures, le destin des familles a basculé dans le néant.  C’est les cœurs meurtris, les plaies béantes, les larmes aux yeux que ces populations victimes vont commémorer le premier anniversaire de la casse de Dikolo. A la veille de cette triste date, « j’invite tous les camerounais qui ont encore fois aux lois de ce pays, à nous rejoindre samedi le 13 mai 2023 pour un investissement humain sur le site de Dikolo, parce que aujourd’hui, c’est devenu une broussaille. C’est devenu endroit où n’importe qui squatter pour faire son garage, pour vendre ses brochettes. Le dimanche 14 mai, à partir de 11 heures, nous aurons un recueillement, un culte œcuménique, pour demander au chef de l’Etat qui aurait initié la commission ad hoc de nous restituer nos terres, nous dédommager de tous les préjudices et de réparer tous les torts que nous avons subis », lance la voix toute émue Patrick Moudissa, porte-parole des victimes. C’était lundi 8 mai dernier lors de la conférence de presse organisée à cet effet. « Quand vous tapez sur un enfant, vous n’allez pas refuser à cet enfant de pleurer, c’est pour cela que le 14 mai, nous revenons sur nos terres pour nous lamenter et demander au bon Dieu que justice soit faite. Nous croyons fortement à la justice du Cameroun et au chef de l’Etat, nous espérons que nos cris lui parviendront. Au plus profond du désespoir, tout homme a besoin d’espérer. Même si c’est une promesse. Cela suppose que sur la table du chef de l’Etat, et nous croyons fortement que le chef de l’Eta va réagir », implore, Charles Henri Moukoury Bell, déguerpi.

Depuis un an, le quotidien de ces populations déguerpies est loin d’être un long fleuve tranquille.  « Nous les victimes, que sommes-nous devenus aujourd’hui ? nous sommes en train d’errer dans la rue, nous n’avons jamais eu une quelconque compassion de la part du ministère sociale, nous n’avons jamais eu une compassion même des autorités locales qui étaient à la manœuvre de cette gabegie », déplore le porte-parole. « Les autres victimes se cherchent, ils sont partout et nulle part. c’est pour cela que je vous ai dit tantôt qu’il y a plus d’une vingtaine décédée », se lamente Charles Henri Moukoury Bell. Non sans prévenir qu’elles n’entendent pas se laisser faire.  « Nous à Dikolo, nous n’allons pas nous laisser faire. Il faut que cela soit bien entendu, aucun n’hôtel ne sera construit à cet endroit », menace Patrick Moudissa.  Depuis la mise sur pieds par le gouverneur de la région du Littoral, Samuel Dieudonné Ivaha Diboua, de la commission ad hoc, les populations victimes sont toujours dans l’expectative, sans nouvelle.

C’est depuis 2014 que les populations de ce village situé dans le premier arrondissement de Douala, subissent les assauts répétés de différents projets hôteliers jusqu’ à cette date du 14 mai 2022.  Pour les victimes, il y avait une volonté manifeste de passer en force, bien qu’elles aient démontré qu’elles étaient des propriétaires légaux de leurs titres fonciers, qu’elles ne faisaient pas parti du domaine national de l’Etat, et qu’aucun de leurs titres fonciers ne portent le numéro 750.

 

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