La majorité du Mouvement des Patriotes pour un Cameroun Nouveau qui contrôle le Conseil municipal de la Commune de Dibombari a failli voler en éclat à la suite d’une fronde menée par le 1er adjoint au Maire, S. M. Elongo Kingue Samuel. Heureusement que la raison a prévalu et le Maire Bejedi Ndame Justin continue à mener sereinement la barque avec le soutien d’une très forte majorité des Conseillers et du soutien de la population satisfait des réalisations.
Des militants RDPC de Dibombari, mécontents de la mafia entretenue lors des investitures par le Comité centrale, qui ne prend pas en compte les aspirations de la base, avaient décidé lors des élections couplées Législatives et Municipales de février 2020 d’aller se faire investir par le Mouvement des Patriotes pour un Cameroun Nouveau (MPCN). Au sortir du scrutin, leur liste a été élue à la majorité relative ce qui leur a permis de remporter 27 des 35 sièges contre 08 pour le RDPC. Au lendemain des résultats, la cabale va commencer par la tentative des élites RDPC de faire annuler cette élection au Tribunal Administrative de la Cour d’Appel du Littoral, où le Maire entrant a eu gain de cause. Une sentence qui sera confirmée par la Cour Suprême où elles vont interjeter appel. Et par la suite, avant le conseil de plein droit, il lui sera porté l’accusation d’avoir une nationalité (française et camerounaise), qui, elle aussi ne va pas prospérer. Ce ne sera que partie remise. Après six mois de gestion, le nouvel exécutif municipal MPCN conduit par le Maire Bejedi Ndame Justin a enregistré ses premières fissures. Le 1er Adjoint, S. M. Elongo Kingue Samuel et certains conseillers à l’instar de MM. Eboue Bollanga Romuald (MPCN), Philibert Kome (RDPC) et Nguime Wanga Elie (Rdpc) faute de n’avoir pas pu prendre en otage le Maire Bejedi en lui exigent de leurs abandonner la gestion des carrières de terre et de sable qui est l’une des principales recettes de la Commune de Dibombari, vont organiser une fronde pour mettre le Maire en minorité. L’affublant des « accusations grotesques ».
N’ayant pas été suivi par la majorité du Conseil municipal, les frondeurs vont déposer une plainte au Tribunal Criminel Spécial (TCS). Les chefs d’accusation portent sur : « Les recrutements abusifs ; La gestion opaque de la Mairie ; Le détournement des bons de carburants et des frais relatifs aux visites du Préfet ; La création des sociétés fictives », le tout pour un montant de 700 millions FCFA distraits au terme du premier exercice de leur mandature. La rumeur se répand comme une traînée de poudre. Il se susurre, l’imminence de la mise aux arrêts du Maire. L’ouverture des enquêtes préliminaires le 28 juin 2021 amènent les dissidents et es élites RDPC de l’Arrondissement de Dibombari à se lèchent les babines et d’entretenir le suspense. Finalement, Le Maire Bejedi Ndamé Justin va se décider de faire une communication solennelle à l’endroit des conseillers et du personnel pour faire la lumière sur cette nébuleuse qui a contribué à affaiblir l’ardeur de plus d’un au travail. Jouant ainsi la carte de la transparence surtout qu’il a placé son mandat sur le leitmotiv : Barrons la voie : – à la corruption, – au détournement des fonds publics, – au tribalisme, – à la délinquance juvénile, et – à l’incivisme.
Des Accusations affabulatrices
Sur les recrutements fictifs dont on l’accuse, il dira qu’il s’agit en fait de la contractualisation du personnel temporaire qui est en poste avant son élection dans les différents services (à l’instar de la Radio FM de la Mairie de Dibombari, le Centre de santé intégré de Dibombari, la Gare routière de l’échangeur Bekoko et des cinq carrières qui opèrent dans la Commune de Dibombari) régissant de la compétence de la Mairie. « Il s’agit d’être en adéquation avec la promesse électorale de réinsertion socio-professionnelle des jeunes en respect de la réglementation en vigueur », soulignera-t-il. Quant à la gestion des recettes des permis de bâtir, il a été prouvé que les paiements sont faites auprès des services compétents et que la rigueur implémenté a permis de réaliser des recettes allant du simple au triple. En cinq ans, l’ancien exécutif a réalisé 98 393 201 FCFA. Or entre mars et décembre 2020, le nouvel exécutif a enregistré une recette de 67 920 235 FCFA (soixante-sept millions neuf-cent-vingt-mille deux-cent-trente-cinq francs CFA) pour des prévisions de 30 000 000 FCFA (trente millions de francs CFA). « Soit un écart de plus de 37 000 000 FCFA sur les prévisions donc plus du double des recettes attendues », précise Bejedi Justin.
De même, pour les accusations de détournement des recettes des carrières, notamment le versement de 31 millions FCFA par la société MUNA pour la gestion annuelle d’une des carrières et les paiements par les exploitants de la taxe des produits des carrières par Mobile money, le Maire va s’expliquer. Précisant que cela faisait suite à un rappel fait par correspondance du 03 octobre 2020, dans lequel le Maire rappelait au promoteur de l’entreprise MUNA des manquements qui avaient été constatés dans le non-paiement ou des paiements illégaux qui ont entraîné des pertes énormes dans les recettes de la Mairie. Et c’est dans la même volonté qu’il avait été instauré le paiement par mobile money contre quittance pour éviter les manipulations des espèces qui ouvre souvent la voie aux actes de corruption et autres malversations. Au finish, le Maire va montrer les fruits de cette gestion en rappelant qu’en cinq ans, l’ancien exécutif a réalisé 9 911 000 FCFA de recettes. Or l’exécutif en fonction a enregistré pour ses neuf premiers mois de fonction une recette de 13 057 000 FCFA. Soit un écart de plus de 7 millions FCFA sur les prévisions.
L’acharnement mesquin
S’agissant des détournements de bons de carburant, les fondeurs accusent le Maire d’avoir distrait 70 millions FCFA pour un parc automobile qui ne dispose que d’un seul véhicule et pour une seule visite effectuée par le Préfet du Moungo. Une fois de plus, pour le Maire Justin Bejedi, outre le fait que le montant évoqué est surévalué, il va préciser qu’il a trouvé trois engins en panne et a pu réparer le compacteur, la pelle chargeuse, qui ont fonctionné toute l’année. Par ailleurs, la Mairie dispose de deux véhicules de services, d’un pick-up, d’un tricycle, de deux motos et de la voiture du Maire qui sont en service et qui nécessitent à cet effet du carburant. Par ailleurs, il précise avec date à l’appui que le Préfet a effectué trois visites officielles dans la Commune de Dibombari au courant de l’année 2020 donc une avant leur prise de fonction. Au sujet des sociétés écrans et fictives qui lui appartiendraient et qui gagneraient la quasi-totalité des marches dans la commune, le Maire Bejedi précise qu’au moins 70% des entreprises qui gagnent des marchés dans la Commune de Dibombari existent et travaillent bien avant son arrivée. Il va indiquer que l’un des frondeurs, en la personne de M. Mpessa Benjamin (employé), a permis à sa copine de gagner deux marchés en octobre 2020 dans cette la Commune, alors qu’il était encore représentant du Maire à la Commission de passation des marchés. « Preuve s’il en était besoin que la Maire n’a rien à voir avec les marchés en passation dans sa Commune parce qu’étant chef d’entreprise et homme d’affaires bien avant même d’être Maire», souligne-t-il. Et de conclure que : « Les marchés publics sont ouverts à tout le monde dans la Commune de Dibombari et les enfants de cet arrondissement se sont retrouvés en train de gagner plusieurs marchés au courant de l’année dernière et les ont exécutés au vu et au su de tout le monde ».
Pour finir, sur la non-tenue des sessions conseils municipaux depuis leur prise de fonction, le Maire Bejedi Justin va préciser que quatre sessions ont été tenues au cours de l’exercice 2020 et que pour cette année la dernière session du conseil municipal tenue le 9 mai 2021 a été consacré à la validation du compte administratif. Il a connu la participation des conseillers dissidents qui ont validé le compte administratif 2020 (de la première année de la mandature marquée par la pandémie du Covid-19) qui a enregistré une brillante performance avec une recette globale de 1 321 627 031 FCFA sur un budget prévisionnel définitif de 1 553 801 000 FCFA soit un taux de recouvrement de 85%. Et le Maire Bejedi de dire de manière goguenard à l’endroit de ses détracteurs. «Ils croyaient devenir riche du fait de leur statut de conseiller municipal, en faisant main basse sur les produits de carrières et les recettes de permis de bâtir au détriment des populations dont nous devons améliorer les conditions de vie au quotidien». Chaud devant !
Mathieu Nathanaël NJOG
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