Soutien par la formation aux femmes vulnérables et celles vivant avec le handicap
L’atelier sur « le renforcement des capacités en gestion des activités génératrices de revenus des femmes vulnérables et celles vivant avec le handicap » organisé par la Fédération Leo Lagrange-Cameroun (FLLCA) en partenariat avec l’Association pour l’intégration des personnes handicapées au Cameroun(AIPHC) était à sa première journée ce 26 Nov. 2024. Remarquable engouement des participants.
Espace NEM est aux couleurs de la FLLCA et de l’AIPHC en cette matinée du 26 novembre 2024. Il est 9 heures quand la Secrétaire générale de Leo Lagrange Cameroun, Delphine WANDJI, prend la parole pour adresser le mot de bienvenu aux participants. Elle situe le contexte de cette session de formation qui se tient en prélude à l’édition 2024 de la Journée mondiale des personnes handicapées et en explique le bien-fondé, à savoir « doter les promotrices d’activités économiques ou non d’outils de gestion et des techniques de production et de vente des produits transformés ».
Après la phase protocolaire place à Monsieur David EDIBE, l’enseignant qui doit faire comprendre aux participants à quoi renvoient les notions de entreprenariat, management, comptabilité ou de bilan. Avant de prendre la craie, il est interpelé par l’un des encadreurs de Léo Lagrange Cameroun, Mama Agnès : « Pardon pas de gros français ici. Parle le plus simplement possible ».
Implication totale de tous
Monsieur EDIBE prend acte et s’efforce de dispenser son enseignement dans un style bien « digeste ». Il définit « l’Entrepreneuriat » comme étant le fait de mettre sur pied une activité pour avoir de l’argent. Avant d’y arriver, explique-t-il, il faut des préalables : « définir les besoins à satisfaire, approvisionner le stock, définir le plan de vente sur une semaine au moins puis établir le réseau de distribution. L’activité qui produit de l’argent doit pouvoir produire des bénéfices et pour cela, il faut bien manager.
Il rappelle que le bon management exige une bonne connaissance du marché, (il faut s’assurer que vous êtes dans une zone à forte affluence c’est-t-dire une zone où il y a les clients). Et comme qui dit client dit négociation, il faut savoir négocier. Un bon négociateur, relève le prof, est celui qui garde en tête les intérêts en jeu et qui est large d’esprit dont n’est pas figé dans sa méthode. La trentaine de participants (32 femmes et 3 hommes) a été longuement instruite sur la comptabilité. Monsieur EDIBE a mis un accent particulier sur la nécessité de tenir un cahier de ses charges et de ses bénéfices, de faire le bilan de l’activité dans un tableau où sont clairement inscrits les actifs et ses passifs. C’est par un exerce pratique qu’il a clôturé ses deux heures de cours. Deux heures pendant lesquelles l’implication de tous était totale.
L’après-midi de ce premier jour de « classe » est consacrée à la production du Pop corn et des cacahuètes salés et enroulés. L’espace NEM est transformé, le temps d’une leçon, en une vaste cuisine avec le four, de nombreux ustensiles de cuisine (marmites, bassines, plateaux etc.). C’est NGOBO MBONJO Catherine appelée affectueusement Cathy qui assure la formation. Ici le cours est pratique. Les arachides qui passeront au feu le lendemain ont été tamisées, triées, salées et séchées ce jour. A chaque étape, la formatrice indique comment procéder. Le Directeur de développement associatif à Leo Lagrange-Cameroun, Monsieur MPONDO NGANDO va inviter les apprenants à être très attentifs car à la fin de la session, chacun aura une quantité de matières premières (équivalent de son fonds de commence) pour en produire à la maison. Il est question pour les organisateurs d’offrir la possibilité à ces personnes vulnérables de lancer leur propre activité. AIPHC se chargera à son tour de produire en grande quantité pour la commercialisation mais aussi pour assurer la pérennisation de ce beau projet.
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