Le chef de l’Etat a instruit un ensemble de mesures visant à répondre aux préoccupations exprimées par les enseignants.
Le collectif des enseignants « on a trop supporté » n’ont pas eu tort de s’adresser au président de la République, pour lui exprimer les mauvais traitements et la clochardisation dont sont victimes les enseignants au Cameroun. Des traitements qui sont à l’origine du mouvement de grève qui paralyse depuis trois semaines les cours au Cameroun.
Le moins qu’on puisse dire est que ces revendications formulées par les enseignants ont trouvé une oreille attentive auprès du chef de l’Etat. Paul Biya a marqué son « très haut accord» pour la mise en œuvre urgente des mesures financières et administratives en vue de répondre aux revendications exprimées par les enseignants. Celles-ci sont contenues dans la correspondance du ministre d’Etat, secrétaire général de la présidence de la République, Ferdinand Ngoh Ngoh au ministre, secrétaire général des services du premier ministre, Séraphin Magloire Fouda.
Sur le plan financier, le président de la République instruit le ministre des Finances, de procéder au paiement à partir du mois de mars 2022, du complément salarial mensuel à verser aux enseignants (titulaires ou non de décret d’intégration) qui ne perçoivent actuellement que les 2/3 de leur salaire et l’indemnité de non logement due aux enseignants qui n’en perçoivent pas ; d’apurer à compter du mois de mai 2022 et de manière progressive, en tenant compte de l’antériorité des promotions, les rappels relatifs à l’indemnité de non logement et au complément salarial dus aux enseignants ; de procéder au paiement échelonné, à compter du mois de juin 2022, des rappels relatifs aux avancements et classements des enseignants.
Au plan administratif, le Chef de l’Etat prescrit au ministre de la Fonction publique et de la réforme administrative de systématiser la constitution des dossiers d’intégration des enseignants avant la fin de leur formation par les intéressés et les institutions auxquelles ils sont affiliés ; de veiller, en relation avec les Universités d’Etat compétentes, au dépôt systématique dans les délégations régionales ou dans les services centraux du Minfopra, le cas échéant, des dossiers d’intégration des lauréats des Ens et Enset ; de traiter en urgence les dossiers d’intégration déjà recensés au Minfopra et de faire le point exhaustif sur les dossiers d’intégration des enseignants en instance au Minesec et Minedub ; de procéder désormais , en relation avec le Minesup, à l’organisation des concours d’entrée à Ens et Enset, conformément à la réglementation en vigueur , de mettre en œuvre toutes les mesures concourant à la dématérialisation et la simplification des procédures de traitements des dossiers d’intégration dans la fonction publique. Aussi, instruit-il le gouvernement à poursuivre le dialogue social engagé avec les syndicats d’enseignants, a l’effet de rechercher de manière concertée, des solutions appropriées aux préoccupations visant à améliorer la situation des enseignants.
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