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MUTATION EN COURS A LA STANDARD CHARTERED BANK CAMEROON : LE PERSONNEL PROTESTE CONTRE SON » TRAITEMENT AU RABAIS » EN PROJET

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Depuis l’annonce de son désir de se retirer de sa filiale camerounaise, la banque britannique a engagé les négociations  avec le personnel pour le règlement de ses droits.  Après plusieurs mois de dialogue,  les travailleurs se disent   exaspérés par  l’intransigeance de l’employeur autour des points de blocage.

« C’est avec beaucoup de regret que nous revenons très respectueusement  vous annoncer qu’à  compter du lundi 22 mai 2023  le personnel  observera un mouvement d’humeur consistant dans un premier temps  au port collectif de tenue  noire par l’ensemble du personnel  ….. » :  selon cet extrait  de  la lettre de notification adressée au président du Conseil d’administration de la Standard Chartered Bank Cameroun, (SCBC),  le  Groupe travailleur  (du Snpdipsecacam) n’a pas fait dans l’ambiguïté. Il a annoncé  le port du noir   et   le mouvement a été suivi  à la lettre.

A l’agence du Boulevard de la Liberté à Douala, le personnel était en couleur de « deuil » pendant 3 jours, du 23 au 24 mai pour protester contre l’absence de clarté dans les conditions de  sa séparation  avec l’employeur,  la SCBC aujourd’hui en cours de cession à un nouvel acquéreur.   Dans le cadre des travaux des sessions  du Comité ad hoc chargé de négocier ces  conditions, le  syndicat      semble avoir perçu   l’intention maladroite  de la banque d’allouer  au personnel  « un traitement au rabais »  et « surtout très discriminatoires ». Discriminatoire au regard du traitement  qui a été appliqué aux agents précédemment partis au terme d’un protocole antérieur conclu dans « les circonstances similaires », lit-on dans la correspondance.

La manifestation de colère va continuer

Le mouvement d’humeur  qui intervient alors que le dialogue se poursuit entre l’institution bancaire et le personnel est consécutive au   refus de la banque d’accéder aux principales  exigences  du personnel,   à savoir,  « le payement d’une prime de bonne séparation  dont le montant est strictement supérieur à un mois de salaire  par année  d’ancienneté  sans aucun plafond  ; le payement d’un bonus n’intégrant aucune discrimination  tenant à la performance  et / ou  à la qualité de service aux salariés concernés ». Le mouvement de colère  est motivé également  par le rejet   de  la banque  d’accorder   aux membres du Comité ad hoc en général et  des représentants des travailleurs  en particulier  les bénéfices liés à la  liquidation  et la libération préalable  de leurs    droits et autres frais relatifs  aux travaux des sessions.  Suite à ces désaccords le Groupe Travailleur a  décidé  d’observer  le mouvement  d’humeur. D’abord  le port du noir puis  un arrêt de travail à compter du  jeudi 25 mai 2023.

Selon une source interne, les discussions  continuent malgré la manifestation de colère  et des points de blocage. Pour s’en sortir,  les dirigeants de la banque doivent mettre un peu d’eau dans leur vin soutient un manifestant  mais surtout  respecter les lois camerounaises  en vigueur en matière d’emploi. Quand  l’entreprise fait l’objet d’une cession, les droits (inaliénables) du personnel doivent être réglés. Standard Chartered Bank Cameroun ne saurait déroger à la règle. Qu’en est-il du nouvel acquéreur ?  Ce  dernier n’est pas  encore  officiellement connu mais selon les informations de couloir,  les  candidats  à l’achat sont passés au  départ de  22 à  une short List de 8,  de 3, puis de 2.  Les négociations entre  le repreneur   et le vendeur  ne sont pas  encore closes.

C’est  en avril 2023 que le standard Chartered Bank   annonce  le projet de  se retirer    de sa filiale camerounaise et d’autres filiales africaines (Angola, Gambie, Sierra Leone, et Zimbabwe).  A l’agence du Boulevard de la liberté, on parle de    « décision stratégique ». D’après le Journal Jeune Afrique  « StanChart veut  recentrer     sa franchise Afrique et Moyen Orient  sur ce qu’elle considère  comme les marchés à forte croissance  tels que l’Arabie saoudite et l’Egypte ». Il s’agit en effet de déployer ses ressources vers des marchés plus profitables.

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