Face au constat du relâchement des populations dans l’observance des mesures barrières contre le Covid 19, les autorités locales à Kribi appliquent désormais la répression.
Une équipe d’agents communaux épaulés par les forces de sécurité arpentent les artères de la ville et les lieux publics depuis quelques jours à Kribi pour traquer les personnes qui ne respectent pas les mesures barrières notamment le port des masques. Dans les gares routières, les bars, les marchés, le contrôle est stricte, plus question d’être dehors sans son masque. Les motos-men n’y échappent pas, conducteurs et clients doivent être en règle, sinon c’est la sanction.
Tout contrevenant interpellé est contraint de payer, séance tenante, une amende de 2000F. Naturellement, l’opération ne se déroulement pas sans heurt. Si certains payent, bien sûr à leur corps défendant, d’autres tentent de résister… la résistance tourne souvent à des scènes époustouflantes de course poursuite entre policiers et usagers.
La décision de passer en force a été prise de commun accord entre le maire Emmanuel Sabinkanda et le sénateur du coin Grégoire Mba Mba. Puisque le Covid 19 pose un problème de santé publique, il est de la responsabilité des autorités de protéger la population même en faisant recours à la force déclare le magistrat municipal.
Dans le cadre de la lutte contre la pandémie de Corona virus, le ministre de la décentralisation et du développement local a publié en 24 heures deux textes contradictoire relatif aux sanctions pour non respect du port de masque. Amateurisme ? impréparation ?
Dans une note datant du 13 mai 2020, le ministre a demandé en effet aux préfets d’inviter les maires des communes à prendre par arrêté municipal, toutes mesures jugées utiles en vue de sanctionner le non respect du port des masques par les populations. Les contrevenants à cette mesure barrière doivent payer une sanction comprise entre 500 et 2000Fcfa et d’après le texte ministériel, il appartiendra à chaque Conseil municipal de décider par vote le montant à payer à.
Le 14 mai un MESSAGE-fax les invitait à suspendre les sanctions.
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