Le Cardinal Christian Tumi conduit à sa dernière demeure
Il a été inhumé mardi, 20 avril à Douala en présence de ses pairs, du premier ministre, chef du gouvernement, représentant le président de la République et de nombreux fidèles venus de part et d’autres du pays.
L’esplanade de la cathédrale Saints Pierre & Paul de Bonadibong, s’est avéré étroite pour abriter les milliers de fidèles, amis, autorités traditionnelles et religieuses, venus de tout le pays et de l’Afrique accompagner à sa dernière demeure le Cardinal Christian Tumi. Décédé le 3 avril dernier, en pleine célébration de la fête de Pâques, il a été inhumé mardi, 20 avril à la Cathédrale Saints Pierre & Paul de Bonadibong en présence du premier ministre, Joseph Dion Nguté, représentant personnel du président de la République à ces obsèques et des Princes de l’Eglise qui est au Cameroun et en Afrique notamment Mgr Julio Murat, nonce apostolique au Cameroun et en Guinée Equatoriale, le Cardinal Fridolin Ambogo, archevêque métropolitain de Kinshassa, le Cardinal Philippe Ouédraogo, archevêque métropolitain de Ouagadougou, par ailleurs, président en exercice du Symposium des conférences épiscopales d’Afrique et Madagascar que présida le défunt Cardinal de 1991 à 1994.
Dans son homélie, le nonce apostolique au Cameroun et en Guinée Equatoriale a magnifié la vie de ce prélat qui a consacré plus d’un demi-siècle de sa vie au service de l’Eglise et des autres. « Le Cardinal Christian Tumi a mené le bon combat ; il a achevé sa course ; il a gardé la foi. Une foi qu’il a toujours nourri par l’étude et surtout la prière des Saints sacrements. on pouvait observer que ce prêtre avait l’espérance vivante en le Christ qui peut faire plus que ce que nous pouvons espérer et lui demander. Une charité aimante envers des personnes sans faire de publicité. En tant que prêtre à Bamenda, évêque à Yagoua, archevêque à Garoua et à Douala, jusqu’à la fin de sa vie terrestre, il a cherché à aider non seulement ceux qui frappaient à sa porte, mais aussi ceux qu’ils savaient dans le besoin», dira le représentant du Pape François au Cameroun. Déconnecté des biens matériels, il a consacré son magistère à prêcher l’évangile. « Il n’avait pas de compte bancaire personnel, il ne se construisait pas des maisons luxueuses, il a fait confiance à la providence. Dans sa vie, tout était pour l’Eglise et de l’Eglise. Voici l’exemple d’un pasteur libre qui a placé sa foi et sa confiance en Dieu qui donne tout » admire le nonce.
Pendant toute sa vie, a témoigné l’archevêque de Douala, Mgr Samuel Kléda, « Son éminence Tumi a cherché à être un disciple de Jésus Christ. Il se rendait disponible à tous ceux qui souhaitaient le rencontrer, les portes de son bureau étaient toujours ouvertes, il ne comptait jamais le temps qu’il leur consacrait ».
Le Cardinal Christian Tumi était également un pasteur engagé, fervent défenseur de la justice et de la dignité humaine. «Il s’est engagé toute sa vie à combattre toutes les formes d’injustices. De ce combat, il rêvait que le Cameroun soit un pays où règne la paix et la justice», relate son illustre successeur.
Né le 15 octobre 1930 à kikaikelaki par kumbo,dans la région du nord ouest,christian wiyghan tumi s’en est allé à l’age de 91 ans.IL a été fait chevalier de l’ordre de la valeur à titre posthume.
Comments