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Vallée du NTEM : Dans la vallée du brouillard

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Réuni ce Samedi 8 Aout 2020 avec les élites du département à Ambam ; Le préfet de la vallée du NTEM, BOUBA Hamoun ne sortira pas avec un bilan satisfaisant. Il en ressort de cette concertation un refus catégorique de céder leurs terres pour utilité publique. 

Concertation sous tension

La vallée du NTEM n’est pas encore sortie de l’auberge. Décriant une « expropriation sauvage » ; ses chefs traditionnels se sont engagés dans une bataille juridique et sociale pour révoquer l’accord favorable qu’avait octroyé l’ancien Premier Ministre Philemon YANG à l’industrie agricole NEO INDUSTRY. Emmanuel NEOSSI, Directeur Général de la société, entendait amorcer le développement de ce département du Sud. Après un investissement à hauteur de 54 milliards à Kekem dans la filière cacao, les ambitions avec ce nouvel investissement est de porter la production actuelle de 35 000 tonnes à 64 000 tonnes en 24 mois.

L’opposition des populations contre cette réunion ne s’est pas fait attendre ce Samedi. Elles ont manifesté devant la salle où se tenait la concertation entre forces vives, les élites intérieures et extérieures, les chefs traditionnels et représentants des populations concernées par l’expropriation de 66 340 ha 10 ares et 20 Centiares. Sur une banderole nous pouvions voir « Stop à l’expropriation des terres de la vallée du NTEM ». Ce remous social en cours dans la vallée du NTEM est interprété de façon différente par tous les journaux du pays. Plusieurs crient à la manipulation, mais la vérité demeure dans la bouche des protestataires.

Engagement ou entêtement ?

Le porte-parole des chefs traditionnels, a donné un message sans appel au Préfet de la vallée du NTEM. Après avoir dénoncé ce qu’il a appelé une « dépossession sans association », a avec un air d’intimidation,  signifié l’engagement des populations des zones concernées de défendre leur terrain par tous les moyens. Il a ajouté en disant «(…) transmettez au chef de l’Etat que nous ne pouvons pas avoir des propriétaires de terres chez nous qui sont des populations allogènes ». Cette déclaration laisse libre cours aux réelles intentions des chefs traditionnels à refuser l’implantation de la société NEO INDUSTRY dans ce département.

Le collectif de juristes fils et filles de la vallée compte porter la cause des populations MVAE et NTOUMOU. Il entend obtenir restitution de ces terres. Entre temps, Les chefs attendent toujours d’etre reçu par le Ministre en Charge des Affaires Foncières, Henri EYEBE AYISSI.

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