2eme EDITION DU FESTIVAL MANGANDO

 Du grand spectacle sous les palétuviers de  Bonassama 

C’était ce 22 novembre à Bonabéri.  Le Mangando Water troup avait séduit le public en 2022. En 2023,  il a conquis définitivement les cœurs. Reportage.

Les amoureux de la tradition Sawa qui  étaient sous les palétuviers le 23 novembre dernier s’en seraient voulu certainement, ils auraient bien regretté s’ils avaient loupé  la scène, le  spectacle. Le beau spectacle   livré  par les danseurs de Mangando Water troup. Ceux-ci  ont offert  à voir  ce qu’ils savent  faire : mettre le corps en mouvement sous les sons et rythmes Sawa. «  Ngando c’est la danse, c’est une manifestation, c’est un  grand moment. Nous l’avons conceptualisé et avons dit Mangando », explique la promotrice du festival,    Michele  Esso. Aux spectateurs, la troupe a servi le  Ngosso, le chant,   la danse traditionnelle pure et   la danse contemporaine qui allient les deux.

Amour de nos cultures, amour de nos traditions

Elle a produit du bonheur dans les cœurs.     Quand les lampions s’éteignent sur cette 2^e édition du Festival Mangando, les spectateurs ont l’air d’avoir réalisé un petit retour aux sources, une opération nécessaire à l’épanouissement personnel.   Samuel-René  Moukoko, un fils du  Mungo reste ému après  la fête : « C’était  si beau, si suave, si exquis….. En plus,  Mangando m’a véritablement  plongé dans les profondeurs de la tradition Sawa et j’en suis fier ».  Fierté partagée  pourrait dire     Michele Esso   qui se réjouit du succès  de l’évènement. Sollicitée pour expliquer les   motivations de son initiative,   elle dit simplement : «l’amour pour nos cultures, l’amour pour nos traditions ».

La journaliste et ancienne délégué du Ministère de la  communication pour Littoral ,ancienne responsable de la communication de l’ambassade du Cameroun à Washington DC  assure également que le Festival Mangando,   apporte une réponse à un besoin, « Nous voyons bien que de  moins en moins nos enfants connaissent nos traditions , nos cultures , il fallait  donc mettre en place une sorte d’opéra pour  qu’ils   s’en intéressent et  puissent aussi demain se représenter   ou    inviter leur amis à venir vivre et rencontrer d’autres cultures. C’est un devoir de parents d’abord…. »

Mangando   c’est aussi  la diversité dans l’unité. L’année dernière les Sawa se sont exprimé, tout le Littoral s’est exprimé,  le public a eu droit au cours de cette  2^e édition   à d’autres surprises, «  nous montrons que nous ne sommes pas fermés,  que nous vivons avec tout le monde et que nos cultures sont quasiment  les mêmes quand on parle de la dote, du mariage. Les intrigues sont les mêmes et la façon de les gérer à quelques différences près est la  même »

Comme toute entreprise  relative à l’exploration et au retour aux sources de la tradition, le  principal défi en la pérennisation. Sur ce,  la journaliste répond : chaque année, autant que faire se peut, on va continuer à promouvoir le concept,  nous avons nos contres, nos jeux d’enfants qui sont mieux exprimés sur ce  type de plateau  »