Economie

BOLLORE CAMEROUN : UNE GREVE DU PERSONNEL ANNONCEE

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Elle fait suite au refus du Groupe Bolloré d’appliquer la décision de l’inspection du travail relative au paiement des droits des personnels avant la modification de leur contrat de travail et le paiement d’une prime de participation à la vente de Bolloré Africa Logistics (Bal).

 

Un préavis de grève des employés de Bolloré Transport & Logistics (Blt) Cameroun et Socopao Cameroun annonce un débrayage pour les prochains jours dans deux des cinq entreprises. C’est une décision prise à l’unanimité par les 800 travailleurs concernés. Elle fait suite à l’échec de la tripartite (Groupe Bolloré, Délégués du Personnel et l’Inspection du Travail) qui a eu lieu le 18 janvier 2023 à la Délégation régionale du Travail et la Sécurité Sociale du Littoral. Alors que la partie demanderesse attendait que le Groupe Bolloré fasse une proposition concrète sur leurs revendications légales, les deux représentants du Département des Ressources Humaines de la Direction régionale de Bolloré Golfe de Guinée vont faire dans le dilatoire en soutenant que leur hiérarchie dit attendre la réponse au recours gracieux introduit auprès du Ministre du Travail et de la Sécurité Sociale (Mintss), Grégoire Owona «dont certaines susurrent qu’il aurait une relation très étroite avec la haute administration du Groupe Bolloré. C’est à se demander s’il va sacrifier les droits et intérêts des Camerounais à l’autel de ses intérêts personnels».

Le Mintss va-t-il sacrifier les droits de 3 000 employés camerounais?

Or, le délégué régional du Mintss a demandé de savoir sur quel autre article du Code du travail en vigueur ce recours gracieux s’appuie pour prospérer. Les représentants de Bolloré sont restés sans voix, apprend-t-on. Le Collectif des délégués du personnel de Btl Cameroun et Socopao Cameroun arrive à la conclusion que le Groupe Bolloré est plus que jamais déterminé à ne pas leur payer leurs droits avec les indemnisations qui vont avec conformément à l’article 42 du Code du travail. Une attitude qui a spontanément tendu le climat social. Et fait planer un risque de grève chez Btl et Socopao devenus des entités de Bal/Msc après la confirmation de la vente.

Aussitôt sorti de la tripartite, «le Collectif des délégués du personnel a fait un compte rendu de cette réunion aux employés qui ont voté à l’unanimité pour un arrêt de travail. A cet effet, un préavis de grève est en cours de téléchargement et sera déposé à la délégation régionale du travail du Littoral dans les heures qui viennent », confie un employé. Le lendemain 20 janvier 2023, le Collectif a de nouveau rassemblé les travailleurs pour soumettre à leur amendement la teneur du préavis de grève qui a été rédigé à leur demande. Et à l’unanimité, il a été demandé au seul président (des 13 syndicats d’entreprises existants) solidaire à cette cause de déposer ledit préavis de grève. Par la suite, il a été aussi décidé la reprise du port des tenues noires dès le lundi 24 janvier 2023. Une situation que suit attentivement le nouveau repreneur qui en est très embarrassé. Contraignant ainsi les responsables pays de Mediterranean Shipping Company (Msc) de tenir des réunions dans les bureaux du DG de Btl Cameroun à Douala les 19 et 20 janvier courant.

A l’origine

Bolloré Transport & Logistics (Btl) plus connu sous le nom de Bolloré Africa Logistics (Bal) a cédé l’essentiel des activités africaines du groupe qu’il dirige à Mediterranean Shipping Company (Msc). Sauf que malgré des correspondances adressées par les travailleurs, l’Article 42 du Code de Travail Camerounais dans ses dispositions liées à l’incidence de la cession des actions, de la vente d’une entreprise ou de la fusion de 2 sociétés, n’est pas appliqué

Glwadis Mbenda

 

 

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