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Jeunes et adultes, tous secteurs d’activités confondus, sans oublier des élèves et étudiants, ont pris part mercredi 22 mars 2023 à une conférence relative à la 38ème Journée mondiale des Droits des consommateurs (JMDC) couplée à la Journée mondiale de l’eau. C’était à Douala. Une initiative de la Coalition des Consommateurs Camerounais (CCC).
Cette organisation de protection des Droits et intérêts des consommateurs a organisé une série d’activités dans le cadre de la 38ème Journée mondiale des Droits des consommateurs (JMDC) célébrée le 15 mars et la 30ème Journée mondiale de l’eau qui a eu lieu mercredi 22 mars 2023. Présent dans la ville de Douala mercredi dernier, Prince Mpondo le président national de la CCC a fait savoir au cours d’une conférence que ledit événement fait suite aux autres tenus depuis le 9 mars 2023 dans les villes de Mbalmayo et Yaoundé. D’après ce dernier: «ces Journées mondiales constituent un grand moment pour promouvoir les droits fondamentaux de tous les consommateurs, d’exiger que ces droits soient respectés et protégés, et de protester quant aux abus de l’économie de marché et aux injustices sociales qui les minent». Face à un un panel composé de: D’Almeida, inspecteur Eau à la délégation départementale de l’Eau et de l’Energie du Wouri; Dr Mabou, enseignant-chercheur; Karen Abana, Chef de la Brigade départementale du Commerce au Wouri; Prince Mpondo; Jacqueline Adjabe, représentant de Nestlé Cameroun; Jean Temgoua de l’Association des raffineurs des Oléagineux du Cameroun (Asroc); Jules Elobo, journaliste et modérateur, toutes les personnes présentes à la conférence de Douala, ont noté que pour cette édition 2023, Consumer International a choisi pour thème: “Autonomiser les consommateurs grâce à des transitions énergétiques propres”.
Sensibilisation
Pour sa part, la CCC en collaboration avec l’Union Africaine des consommateurs et d’autres partenaires, a choisi de célébrer la journée y relative sous le thème: “Autonomiser le consommateur: enjeux et défis pour une souveraineté alimentaire et l’accès aux sources d’énergie durables”. Ceci, afin de s’adapter aux réalités locales avec la hausse des prix des produits de consommation de masse, les récents réajustements des prix de certains produits pétroliers, la pénurie d’eau et des coupures intempestives d’électricité. L’objectif étant, explique Prince Mpondo: «d’informer et de mobiliser toutes les parties prenantes pour les actions adéquates pour la préservation des Droits des consommateurs dans un contexte de vie chère, de difficile accès à l’eau potable et à d’autres services sociaux de base, favorisé par certains facteurs endogènes et exogènes. Il est aussi question via des rencontres du genre, de passer en revue la protection et la promotion des droits des consommateurs ainsi que les politiques publiques dans les secteurs alimentaires et énergétiques, en marge des activités de plaidoyer, de sensibilisation de proximité et dans les médias de masse».
Education
Plusieurs questions relatives à la vie chère au Cameroun, aux abus dont sont victimes les consommateurs, aux coupures d’eau et à la mauvaise qualité d’eau servie aux populations, à l’alimentation, aux relations jugées quelque peu incestueuses entre ces organisations mêmes de la défense des droits des consommateurs et l’Etat/ les producteurs/ les auteurs des abus, ont fait foi de l’intérêt du public présent à la clôture de la JMDC 2023 le 22 mars. Chacun des panélistes a essayé d’apporter des éclairages aux différentes préoccupations. Il y a eu comme une sorte de satisfécit général, de soif d’en apprendre davantage sur les droits des consommateurs. «J’ai été ravie de prendre part à cette rencontre. Je remercie la CCC qui en est l’initiateur. Je sors d’ici avec beaucoup de conseils et d’enseignements reçus. Toutefois, je recommande à la CCC de davantage sensibiliser et éduquer le public en faisant du porte-à-porte, en allant à la base sur le terrain. Ne pas seulement se limiter aux médias car ce ne sont pas toutes les ménagères qui écoutent la radio. Encore qu’il y a des villages reculés où on n’a pas de radio ou de télévision», réagit Adèle Massoum Épouse Kengne, ménagère et veuve.
Celle-ci, comme des jeunes interrogés, soulignent avoir retenu quelques droits fondamentaux des consommateurs. Notamment: «le droit à la sécurité, droit à l’information, droit de choisir, droit d’être entendu, droit à la satisfaction des besoins essentiels, droit à la réparation, droit à l’éducation du consommateur, droit à un environnement sain, droit aux modes de consommation durables, droit à la protection efficace dans le commerce électronique, droit à la protection de la vie privée, droit à la libre circulation de l’information à l’échelon mondial».
Linda Mbiapa
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