Un protocole d’accord a été signé entre la CUD et ses ex-délégués pour leur réintégration et le paiement d’une partie de leurs salaires.
C’est enfin le dénouement du bras de fer judiciaire qui opposait depuis trois ans les dix ex-délégués du personnel de la CUD à leur hiérarchie. Ils reprennent du service dès ce 1er mai 2020, jour de fête internationale du travail. Tout un symbole pour ces 10 personnels qui ont bataillé pendant 36 mois pour préserver leur travail et leurs droits.
Leur réintégration est le fruit de la signature d’un protocole d’accord avec la CUD. Accord intervenu après une requête de conciliation adressée le 6 avril 2020 par le nouveau maire de Douala, Roger Mbassa Ndine, au délégué régional du Travail et de la Sécurité Sociale du Littoral pour la réintégration des ex-délégués du personnel. Même les conditionnalités fixées par Roger Mbassa Ndine, telles que le désistement des ex-délégués de toute procédure judiciaire et le rappel de leurs salaires ont été discutés.
« La délégation du travail a saisi l’arbitre qui a examiné cette affaire et a prononcé une sentence arbitrale relevant qu’il fallait payer les salaires de ces personnels et les réintégrer », précise Georges Ewangue Liberté, secrétaire général à la CUD. « Mais compte tenu des tensions de trésorerie de la CUD et de la bonne ambiance qui a prévalu au cours des discussions avec notre avocat, la CUD a consenti de nous réintégrer en payant une partie de nos salaires sans nos indemnités », confie Charly Ekanga, l’un des ex-délégués du personnel. Il salue l’ouverture d’esprit et d’écoute de Mbassa Ndine et annonce la reprise du travail ce 1er mai 2020.
Pour avoir exigé une couverture sanitaire pour tous les employés, les 10 ex-délégués de personnel avaient été suspendus le 10 avril 2017 par l’ex-délégué du gouvernement auprès de la CUD, Fritz Ntone Ntone. Ils observaient depuis lors des grèves de la faim pour exiger leur réintégration et le paiement de leurs salaires et indemnités. Ils avaient par la suite engagée une bataille judiciaire remportée le 27 novembre 2018. Mais Fritz Ntone Ntone, puissant «super maire» d’alors, avait refusé de se soumettre au droit. La réintégration de ces ex-délégués par son successeur est donc un désaveu pour Fritz Ntone Ntone.
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