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DECLARATION DE LA COMMISSION NATIONALE DES DROITS DE L’HOMME A L’ OCCASION DE LA CELEBRATION DE LA JOURNEE AFRICAINE DES DROITS DE L’HOMME ET DES PEUPLES CE 21 OCTOBRE

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Célébrée cette année sous le thème << La pleine réalisation des droits économiques et sociaux culturels en Afrique>> la journée adoptée le 27 juin 1981, à Nairobie au Kenya, lors de la 18e conférence de l’OUA, puis rentrée en vigueur le 21 OCTOBRE 1986, après ratification de la charte par les pays membres, vise à promouvoir le dialogue entre tous les citoyens du continent en vue de consolider l’intégration et l’unité totale de l’Afrique.

C’est aussi une occasion pour les pays membres de l’Union Africaine ( UA) de célébrer les réalisations marquantes en matière de promotion et de protection des droits de l’homme et des peuples en Afrique, mais aussi de mener une réflexion sur les principaux défis auxquels l’Afrique fait face en particulier ceux liés à la réalisation des droits sociaux économiques et culturels sur le continent. D’où le thème choisi cette année pour marquer la célébration, rendu à sa 41e édition. À l’occasion de la commémoration ce 21Octobre 2022, la commission des droits de l’homme au Cameroun ( CDHC) dans une déclaration rendue publique, observe avec inquiétude que plusieurs facteurs font obstacles à la pleine réalisation des droits économiques et sociaux , notamment :

  • l’activité Djihadiste mondiale dont l’Afrique Subsaharienne est devenue l’épicentre, particulièrement au Burkina Faso, au Mali, à l’Ouest du Niger, ainsi que dans le bassin du lac Tchad,( au Nigeria, au Niger, au Tchad et principalement au Cameroun qui selon le dernier rapport Annuel du terrorisme djihadiste publié par l’observatoire international pour l’étude du terrorisme (IOTS) occupe le 5e rang des pays Africains les plus touchés avec 129 attaques terroristes en 2021.
  • Tout à côté de cet obstacle, se dresse celui de la montée inflationniste et les vulnérabilités structurelles causées par le conflit en Ukraine qui ont entravé la reprise économique de l’Afrique en général et du Cameroun en particulier. Le taux de chômage au Cameroun qui est de 7,4/o au deuxième trimestre 2022 selon le bureau international du travail (BIT) vient tout aussi s’ajouter à cette liste . Et face à ces nombreux obstacles, la commission réitère sa conviction selon laquelle une société prospère inclusive et émergente passe nécessairement par le respect des droits économiques, sociaux, et culturels des populations. 

LES AVANCEES

Au delà de ces ces multiples obstacles, la commission des droits de l’homme au Cameroun par la voix de son président James Moangué kobila salue jusqu’ici les efforts déployés par la commission Africaine des droits de l’homme et des peuples, ainsi que par le gouvernement camerounais pour promouvoir et protéger les droits économiques, sociaux et culturels des populations. Parmi ces avancées la CDHC relève notamment sur le plan national :

  • L’inscription du Cameroun parmi les huit pays Africains prêts à échanger librement 96 produits avec des préférences tarifaires pour lancer la zone de libre-échange continental Africaine(ZLECAF). Ceci dans le cadre de la nouvelle  » initiative sur le plan guidé  » le 07 octobre 2022, avec pour objectif de multiplier les échanges intra_ Africains par trois d’ici l’année 2023;
  • Le lancement par le ministre de la santé publique du plan stratégique national de santé communautaire le 27 juillet 2022 à Nikon département de la Mefou-et-Akono région du Centre, en vue de l’amélioration des soins de santé pour tous ;
  • L’élaboration du plan national de développement pour les peuples autochtones à l’horizon 2035 par la ministre des affaires sociales visant à promouvoir les droits fondamentaux des populations autochtones, et pour finir Le lancement bien par le directeur général de la caisse nationale de prévoyance sociale CNPS de l’immatriculation de tous les personnels domestiques le 9 septembre 2022 en vue de la réalisation des droits économiques et, sociaux de cette catégorie de travailleurs.

En ce jour dédié à la commémoration, la Commission dans sa déclaration, a adressé cinq recommandations à l’état camerounais, à savoir :

  • Accentuer la vulgarisation de la charte Africaine et d’intensifier ses actions de promotion et de protection des droits des peuples ; prendre des mesures nécessaires en vue de la ratification de la charte Africaine des droits de l’homme et des peuples relatifs aux droits des citoyens, à blanc protection et à blanc sécurité sociale ;
  • Prendre des nouvelles mesures en vue du renforcement des services de santé publique ; améliorer le rôle des organisations de la société civile dans les communautés par le biais de partenariat avec le gouvernement ; et en fin,

elle a recommandé à l’état camerounais de généraliser dans tous les secteurs l’adoption et la mise en œuvre d’un modèle de développement socioéconomique basé sur les droits de l’homme. La société civile quant à elle a été invitée à contribuer aux efforts de l’État , en matière de sensibilisation et de lutter contre la corruption dans le cadre de la mise en œuvre du droit à la protection sociale . Pour rappel la CDHC, créée par la loi numéro 2019/ 014 du 19 juillet 2019, est une institution indépendante avec pour principales missions la promotion et la protection des droits de l’homme. Elle fait également office du mécanisme national de prévention de la torture au Cameroun.

HERMANCE NTSAMA

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