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DEFAUT DE PERMIS DE BATIR : LA MAIRIE DE DOUALA PASSE A L’ACTION

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 Immeubles construits sans permis de bâtir,  une opération musclée de démolition  a eu lieu  le 17 février dernier   dans les quartiers Nkolmita, Axe lourd Bonabassem  et Mbanga Bakoko.  C’était sous l’encadrement d’une escouade  de près de 200  policiers nationaux  et  municipaux.

Prévue à 6h, l’expédition  commence finalement  avec 5 h de retard.  C’est à 12h que le cortège  se met en branle.  Mamy wata ouvre la voie.  Suivent alors   les véhicules de transport de troupes. Cap sur NKolmitag,  premier escale.  L’immeuble à démolir,  pour défaut de permis de bâtir,  se dresse fièrement sur un coin de la   route en construction qui mène à l’intérieur du quartier à partir de l’axe Aéroport-Saint-Michel.  Il est constitué d’une maison d’habitation  peinte en  jaune à l’intérieur d’une gigantesque barrière entourant près de   1000 m2 de terre.

Le propriétaire est  absent, le chef des opérations, Hervé Ambatta,  se donne  un moment  avant d’ordonner l’assaut.  L’option  prise  finalement sera de démolir la clôture  en commençant par  l’arrière de la concession.  Quand la chenille entre en scène,  elle ne fait pas dans la dentelle.  En quelques minutes  elle détruit tout le mur de béton qui semblait  pourtant très solide.  D’après les connaisseurs,  cet engin de chantier,  puissant et massif, «  ne  blague pas ».   « Pour la maison,    nous reviendrons, explique le directeur de la police municipale.   Avant d’engager la démolition, il faut s’assurer que  les gens ne sont pas à l’intérieur. Nous devons préserver la vie humaine ».

Deuxième escale : 15H 30 sur la nouvelle route  Bonabassem- Akwa-Nord précisément  à   la quincaillerie Fodem  Construction.   Le  personnel  est pris de court.  Il s’empresse de vider la boutique mais  n’a pas assez de temps pour mettre à l’abri  tout le contenu. Le commissaire de police à la tête de l’unité du Gmi qui accompagne la police municipale  prie les   porteurs de libérer les lieux.  Aussitôt  l’engin    se positionne et démolit toute  la bâtisse sous le regard de la population soigneusement  tenue à l’écart par les hommes en tenu.

…..Après une intense campagne de sensibilisation

Le cortège qui laisse derrière lui des pleurs  et de la mélancolie  reprend la route. Cette fois ci   pour   Mbanga  Bakoko. Une autre construction irrégulière   va y   subir la foudre des engins   de la mairie. Il est 18h30,   stop et fin de  l’éprouvante journée de démolition.  Le Directeur de la police municipale  fait savoir que les promoteurs de ces constructions ont été plusieurs fois convoqués à l’effet de se mettre en règle,  mais ils ont botté en touche les sommations : «  L’opération que nous menons aujourd’hui est l’aboutissement d’un processus réglementaire    des  constructions irrégulières, qui n’ont pas obtenu  d’autorisation de construire. La loi dit que  le maire peut démolir toute construction érigée sans permis de bâtir».

Cela doit servir   d’exemple aux autres, indique madame Arlette  Alemoka, chef adjoint de la police municipale qui rappelle  par ailleurs l’impérieuse nécessité pour ceux qui ont des projets de construction de se munir de la documentions qu’il faut ……

L’opération de ce jour  intervient après une longue et intense campagne de sensibilisation  sur les actes d’urbanisme. Campagne  qui a été marquée par l’organisation  des journées porte ouverte du Guichet unique  et la   délocalisation de celui-ci dans les mairies d’arrondissement.   En  décembre 2022, le maire de la ville, Dr Roger Mbassa Ndinè avait annoncé  le début de la phase répressive. Nous y sommes.

 

 

 

 

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