Après quatre ans d’existence, aucune réalisation au tableau d’affichage
Le bilan de cette Société d’économie mixte de gestion patrimoniale de la ville de Douala est plutôt catastrophique. Avec un tableau de réalisations vierge, mais des fonds engloutis dans des projets risqués et mal élaborés.
A sa création les fonds levés, hormis les parts réservés d’une part, à la couverture des charges d’exploitation et d’investissement de la Smid, durant les premières années, et d’autre part, au règlement des frais et commissions liés à la structuration de l’opération et à la création de la société, étaient destinés au financement partiels de deux projets pilotes, à savoir : la réhabilitation et l’extension du Marché New-Deïdo et, la construction du Centre de loisirs de la Bessékè, contre trois projets initialement prévus, en raison du niveau des fonds levés. Or, quatre ans après sa création, la Société métropolitaine d’investissement de Douala affiche zéro réalisation au compteur. Aucun des projets susmentionnés n’a vu le jour. Non sans avoir englouti les fonds qui y ont été injectés.
Si l’on ne peut pas remettre en cause l’importance de ces projets dans la ville, leur montage et leur réalisation posent problèmes. Selon un audit publié ce mois de juin par le Cabinet Okalla Ahanda et associés qui a passé crible le fonctionnement de cette société, ces projets étaient voués à l’échec dès le départ, eu égard aux défaillances et manquements relevés dans la réalisation de ceux- ci. Notamment en ce qui concerne les travaux de rénovation et de réhabilitation du marché de New-DeÏdo. Les auditeurs font observer que le site de rénovation de ce marché était occupé par les actuels commerçants. Ce qui constituait un véritable obstacle à la réalisation des travaux. L’ex-délégué du gouvernement aurait dû procéder au préalable au recasement des commerçants pendant qu’il était encore aux affaires ; les actions commerciales auprès des potentiels locataires n’étaient lancées au moment de l’appel d’offre. Une situation qui était de nature à rendre hypothétique cette source de financement du projet par des loyers. La quote-part de ces derniers à travers des cautions locataires, (10 ans de loyers), s’élevant à 2 milliards 56 millions 656 mille. Et malgré les risques présentés par ce projet, le Conseil d’administration, réuni en sa session de du 13 février a autorisé le président du Conseil d’administration à signer ce marché. Et au moment de la réalisation du marché, le coût du projet a été renchéri en l’espace de quelques mois révèle les auditeurs, passant ainsi du simple au double ; de 3 milliards 49 millions 165 mille 387 passant à 4 milliards 152 millions 325 mille jusqu’à 7 milliards 641 millions 488 mille 387 Fcfa sans pour autant que les travaux démarre. Le deuxième projet, à savoir la construction du Centre de loisirs de la Bessékè attribué à la société Dik’s Business Group connaîtra le même sort. Et depuis lors, la Smid est engluée dans les tribulations de tout genre. Trahissant ainsi sa vocation de départ.
En effet, en respect aux recommandations pertinentes des termes notamment du Partenariat stratégique AIMF-Union Européenne, la Communauté Urbaine de Douala, avait entrepris des initiatives visant à se doter d’un outil en vue de mobiliser les ressources alternatives pour le financement de la ville de Douala. D’où la création de cette Société d’Economie Mixte de gestion patrimoniale de la ville de Douala
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