L’entreprise est en cessation d’activités depuis quelques jours après l’interruption de l’énergie par Eneo, le concessionnaire national de l’électricité.
L’usine et les bureaux de la Cotonnière industrielle du Cameroun (Cicam) à Douala sont dans le noir. Depuis quelques jours, l’entreprise publique est en cessation d’activité à cause d’une coupure d’énergie électrique décidée par Eneo. Le concessionnaire national de l’électricité revendique une grosse ardoise d’impayés à la Cicam.
Si le montant exact n’est pas avancé, des sources de l’entreprise spécialisée dans la fabrication de pagnes et de serviettes, indiquent qu’il se chiffre à des centaines de millions de FCFA pour plusieurs années. Contacté, le top management de l’entreprise ne souhaite pas se prononcer sur la situation.
Il est à rappeler qu’à cause de la fraude et la contrebande des tissus, la Cicam fait face depuis plus d’une décennie à une concurrence déloyale de la Chine et du Nigeria. Les tissus venus principalement de ces deux pays bénéficient de l’affranchissement des droits de douane qui leur permet de coûter deux fois moins chers que ceux de la Cicam.
Une situation décriée par le top management de la société qui ne résiste qu’à la faveur des commandes spéciales pour lesquelles elle détient encore l’exclusivité. A l’instar de celle de la journée internationale de la femme le 8 mars. Selon une étude du Groupement inter patronal du Cameroun (Gicam), avec moins de 2 % de parts de marché, la Cicam est au bord de la faillite. Elle a dû procéder en 2004 à la suppression de quelque 300 emplois sur environ 1300.
Comments