Les acteurs de la société civile de la sous-région examinent la situation
Réunis au sein du Réseau des acteurs de la société civile pour la paix en Afrique centrale, (Raspac) les membres de ce réseau qui regroupe de les acteurs des sociétés civiles du Tchad, du Cameroun et de la République Centrafricaine se sont retrouvés dans la métropole économique lundi 21 juin dernier pour faire le point de la situation sécuritaire dans la sous -région et poursuivre la construction de leur réseau.
Cette troisième rencontre s’inscrit dans la continuité des deux précédentes rencontres qui se sont tenues à Moundou au Tchad en avril 2019 et à Bertoua en novembre de la même année. À savoir la poursuite de la construction du Raspac qui regroupe les acteurs de la société civile du Tchad, du Cameroun et de la République Centrafricaine. À cause de la situation sécuritaire et la pandémie de de la Covid 19, la rencontre qui devait se tenir à Boar en République centrafricaine n’a pas pu se tenir, du moins en présentiel.
Cette rencontre était également l’occasion pour les membres de ce réseau de passer au peigne fin la situation sécuritaire aux frontières de ces trois pays qui est loin d’être stable. Elle a été marquée par les fermetures de frontières dues à la pandémie de la Covid-19, les flux migratoires provoqués par les conflits en République Centrafricaine et la crise sécuritaire dans le Bassin du Lac Tchad, la présence des groupes armés qui circulent de part et d’autres des frontières. Non sans oublier la question de la transhumance transfrontalière qui est un réel problème, très souvent à l’origine des conflits intercommunautaires entre cultivateurs et éleveurs. « La rencontre de ce matin s’inscrit dans la suite des autres rencontres que nous nuons eues entre les acteurs de la société civile du Tchad, du Cameroun et de la Rca. Elle a pour objectif d’échanger sur la situation sécuritaire au niveau des frontières entre nos trois pays et plus particulièrement sur l’incident qu’il y a eu à la frontière entre la Rca et le Tchad qui a failli basculer dans une guerre inutile dans la mesure où nos pays sont confrontés à des problèmes internes, notamment la situation de transition politique au Tchad après le décès du Maréchal président Idriss Déby Itno, la crise sociopolitique au NoSo au Cameroun et la situation d’instabilité en Rca», analyse Abderamane Ali Gossoumian, coordonnateur du Raspac. Avant d’ajouter, «Nous pensons qu’il était important pour nous membres de la société civile de nous retrouver pour échanger sur ces questions sécuritaires et de faire des propositions à l’endroit de nos gouvernements afin que chaque pays puisse continuer à faire des efforts dans le sens de la consolidation de la paix. Nous sommes convaincus sans paix, il ne pourrait y avoir de développement».
Pour le coordonnateur de ce réseau les crises que connaissent ces pays tant aux frontières qu’à l’intérieur de leur pays impactent durement le développement de ces pays. « L’impact des conflits que nous avons cités sont très énormes pour le développement de nos pays. Vous savez que l’instabilité dans un pays comme la Rca n’a pas permis à ce pays de renforcer son économie», fait remarquer le coordonnateur.
Blanchard BIHEL
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