Dans un communiqué de presse parvenu au sein de notre rédaction, le Réseau des Défenseurs des Droits Humains en Afrique Centrale (REDHAC) dit avoir appris avec stupéfaction et émoi la décision des autorités de l’Université de Yaoundé 1 portant interdiction de facto d’exercice de la profession d’enseignant à l’encontre de Dr Fridolin Nke. Pour ce réseau, tout part du 19 juillet 2022, jour où «le Dr Fridolin Nke a été informé de la décision prise à son encontre lors d’une réunion ad hoc tenue le 15 juillet 2022 en son absence et présidée par le chef de département de philosophie de l’Université de Yaoundé 1. A l’issue de cette réunion, il ressort la décision unilatérale d’interdire le Dr Fridolin Nke d’exercer sa profession d’enseignant au sein du campus de l’institution universitaire pour des motifs suivants: outrage au Président de la République, aux membres du gouvernement et autorités universitaires; toute chose qui selon ses supérieurs hiérarchiques va à l’encontre de «l’éthique républicaine»; Son activisme politique qui par ricochet servirait à transposer sa pensée au sein du milieu universitaire».
Tout en rappelant que le 21 juillet, le «concerné a reçu une convocation signée du Colonel Joël Emile Bamkoui de la division de la Sécurité Militaire (SEMIL), de se présenter muni de ses pièces officielles; le motif de cette convocation: (incitation à la mutinerie au sein des forces de défense et de sécurité) », le REDHAC dénonce et condamne les atteintes répétées aux libertés fondamentales (liberté d’association, de manifestation, d’expression et d’informer) au Cameroun en particulier et en Afrique Centrale en général.
Recommandations
Les défenseurs dénoncent et condamnent les représailles à l’encontre des Défenseurs des Droits Humains en particulier celles subies par Dr. Fridolin Nke, les autres Défenseurs des Droits Humains et les journalistes qui ne font que leur travail de Promotion, Protection et de Défense des Droits Humains. Tous s’insurgent fermement contre cette énième tentative grossière d’abus de pouvoir.
Aussi, le REDHAC demande que soient assurées la protection et la sécurité physique, psychologique et morale du Dr. Fridolin Nke; Exige que cesse toute forme d’intimidation sur les Défenseurs des Droits Humains, qui ne font que leur travail de Promotion, Protection et de Défense des Droits Humains; Recommande à la Commission Africaine des Droits de l’Homme et des Peuples (CADHP) et aux Nations Unies d’exiger du Gouvernement camerounais: le respect de la Convention des Nations Unies contre la torture et les traitements inhumains et dégradants; le respect du Pacte International relatif aux Droits Civils et Politiques (PIDCP); le respect de la Charte Africaine des Droits de l’Homme et des Peuples (CADHP).
Linda Mbiapa
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