La décision est prise par le ministre de la Décentralisation. Elle vise à différencier les tenues des agents municipaux à celle de la police nationale.
Dans un message-fax adressé aux préfets le 7 avril 2021, le ministre de la Décentralisation et du développement local (Minddevel), Georges Elanga Obam, leur demande de prendre les dispositions utiles en vue de « l’interdiction systématique » de l’uniforme portée par les agents municipaux avec inscription au dos de la mention « police municipale ».
Cette décision, précise Georges Elanga Obam, vise à distinguer l’uniforme portée par des agents municipaux à celle de la police nationale. Aussi, demande-t-il aux maires de doter désormais leurs agents de « chasuble de couleur violette » avec pour seule et unique inscription sur le dos et en gros caractère la dénomination de la commune ou de la communauté urbaine concernée.
D’après des experts de la décentralisation, la police municipale exerce les missions de prévention nécessaires au maintien du bon ordre, de la tranquillité, de la sécurité et de la salubrité publiques. Elle est placée sous l’autorité du maire qui délègue son pouvoir à ses agents sur le terrain.
Si la nécessité de la police municipale n’est pas remise en cause dans des municipalités, certains de ses agents sont souvent accusés de rançonner les usagers. C’est le cas dans les grandes villes où la police municipale est accusée par des usagers d’outrepasser parfois ses fonctions.
Mais au-delà de créer une différence avec la police nationale, le port des chasubles de couleur violette désormais autorisé aux agents municipaux, permettra-t-il de résoudre au fond les différentes récriminations des populations envers ces deux corps de sécurité ? Rien n’est moins sûr.
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