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L’AJUCAC INQUIETE DE LA MONTEE EN PUISSANCE DE LA VIOLENCE

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Réunis au sein de l’Association des juristes catholiques du Cameroun (AJUCAC), ces professionnels ont organisé samedi 18 mars 2023 dans la salle de conférences de la Cathédrale Saints Pierre et Paul de Douala, une conférence sur la violence. A l’issue des échanges, plusieurs pistes de solution ont retenu l’attention du public.

 

La violence est définie par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) comme étant « l’utilisation intentionnelle de la force physique, de menaces à l’encontre des autres ou de soi-même, contre un groupe ou une communauté, qui entraîne ou risque fortement d’entraîner un traumatisme, des dommages psychologiques, des problèmes de développement ou un décès». Cette définition inclut tous les types et toutes les formes de violence, et ce, sans égard au milieu (école, travail, communauté, etc.) ou au stade de la vie. De même, elle rend explicites les conséquences de la violence sur la santé physique et mentale de la personne qui la subit. Les formes de violence réfèrent à la nature des actes. Les formes les plus souvent considérées sont la violence physique, la violence sexuelle, la violence psychologique et verbale, les privations et la négligence. D’autres formes de violence sont propres à des problématiques précises.

Il se trouve que de plus en plus, le monde en général et le Cameroun en particulier connaissent une recrudescence de la violence sous toutes ses coutures. C’est pour apporter sa modeste contribution dans la lutte contre le fléau que l’Association des juristes catholiques du Cameroun (AJUCAC) a organisé samedi 18 mars 2023 une conférence de réflexion sur la recrudescence de la violence. L’événement a rassemblé une foule immense dans la salle de conférences de la Cathédrale des Saints Pierre et Paul de Douala. Le public est venu massivement écouter les exposés se rapportant à la violence en milieu scolaire, en milieu professionnel, en société, en milieu familial. C’était d’autant plus intéressant avec le panel constitué entre autres de: Maître Sylvie Baleba (Avocat), Maître Sandrine Soppo la présidente de l’Ajucac, Monseigneur  Bernard Hona Tonye le recteur de la Cathédrale et Aumônier de l’Ajucac, Son Excellence Monseigneur Samuel Kleda (Évêque métropolitain de Douala),  Monseigneur Ngueda Ndiefouo Gustave (Juriste- Enseignant- Écrivain), Hon. Marlyse Rose Tongo Douala Bell (Psychologue-Educateur spécialisé), Gabriel Dimani Balla, Chef de la Division du Développement régional, représentant du gouverneur du Littoral.

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L’on a retenu de Son Excellence Monseigneur Samuel Kleda que: «tout homme dans une société donnée est invité à lutter contre la violence; mais chacun de nous agit selon sa foi, selon ses convictions. Pour ceux qui croient, c’est d’abord de découvrir l’image de la personne humaine, l’homme créé à l’image de Dieu, l’homme créé selon la ressemblance de Dieu; l’homme doit donc être protégé. Il n’est pas question de pratiquer la violence contre la personne humaine; celle-ci est à respecter. C’est cet enseignement là que les juristes catholiques veulent proclamer et je leur dis merci parce que c’est une grande mission à faire surtout dans notre société aujourd’hui. On a l’impression qu’aujourd’hui, l’homme est heureux quand il a pratiqué la violence, quand il a fait souffrir une personne. Non. ce n’est pas cela. Aujourd’hui dans notre société, nous devons tout faire, chacun à son niveau pour bannir la violence».

Un avis que partage Gabriel Dimani Balla, Chef de la Division du Développement régional, représentant du gouverneur du Littoral. Il s’est ainsi exprimé: «c’est un honneur de prendre la parole en lieu et place de Monsieur le gouverneur de la région du Littoral. Ce dernier m’a demandé de transmettre son bonjour singulier à tous les membres de l’Ajucac et ses encouragements appuyés. En réalité, ma présence ici témoigne de ce que cette association et ses objectifs vont en droite ligne avec ce que les pouvoirs publics mettent en œuvre pour rendre heureuses leurs populations. Nous tenons à ce que les choses aillent pour le mieux. L’Ajucac considérée désormais comme un bras séculier, fait à sa façon et nous l’apprécions. Je voudrais demander à la présidente et à  toute son équipe de mettre tout en œuvre pour que ce type de conférence soit perpétué pour que les uns et les autres comprennent où est leur droit, comprennent ce qu’il n’y a pas lieu de faire, où aller au cas où, etc».

Vaincre le mal par l’humanisme

Dans son propos liminaire, Maître Sandrine Soppo, présidente de l’Ajucac a rappelé que la Conférence épiscopale nationale du Cameroun tire sans cesse la sonnette d’alarme, interpelle les consciences des autorités sur la profondeur du mal et l’urgence des dispositions à prendre pour effectivement faire face au phénomène envahissant de la violence générale. C’est pour apporter à cette croisade contre la violence un autre regard axé sur l’humanisme que l’Ajucac, dit-elle, organise de tels échanges. «Notre association a pour vocation à organiser des conférences d’éducation, d’échanges visant une cohésion sociale. Permettez-moi d’exprimer mes sincères remerciements à l’ensemble des juristes, à Monseigneur l’Archevêque Samuel Kleda qui, depuis un moment, a fléchi son agenda à l’effet de pouvoir nous accompagner  de ses enseignements. Nous avons toujours bénéficié de ses prières. Nos remerciements vont également à l’endroit des autorités politiques, civiles, traditionnelles, judiciaires, aux panélistes, etc. Le thème retenu par l’Association des juristes catholiques se rapporte à la recrudescence de la violence. Nous avons jugé essentiel d’en parler parce que c’est tous les jours que nous vivons toutes sortes de violences tant scolaires, que professionnelles, familiales, sociales. Les exemples sont légions. Une thématique qui invite à une introspection collective de la culture de nos valeurs».

Au sortir des débats enrichis des séances de questions réponses, l’on retiendra que le Seigneur nous donne la grâce de vivre dans une société sans violence. Et que les remèdes pour faire face à cette recrudescence de la violence c’est entre autres de beaucoup prier individuellement, en famille, et de faire preuve d’altruisme, de bienveillance ou encore de bonté envers les autres.

Linda Mbiapa

 

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